On se bat pour 3 centimes d'augmentation sur le lait et 1 centime pour les oeufs... C'est immonde
Les négociations commerciales annuelles se tiennent en ce moment en France pour les prix des produits agricoles. Emmanuel Macron est arrivé mardi matin dans une ferme de Côte d'Or pour y débattre des problèmes du monde agricole, en l'absence du salon de l'agriculture annulé cette année par la crise du Covid-19.
Le chef de l'Etat avait pris l'habitude de passer une journée entière - 12 heures l'an dernier - au plus grand salon de France à la rencontre des acteurs des différentes filières de l'agriculture et de l'alimentation.
Cette discussion se tient à quelques jours de la fin, le 1er mars, des négociations commerciales annuelles qui déterminent les prix des produits vendus en supermarché (hors marques de distributeur) et la rémunération de tous les maillons de la chaîne alimentaire.
"On est en train de se battre pour ça... Vous vous rendez-compte ? C'est un débat immonde"
Le président des Jeunes agriculteurs, Samuel Vandaele, était l'invité des Grandes Gueules ce mardi sur RMC pour évoquer ce sujet. il a tenu à illustrer de manière claire que ce qu'ils demandent à la grande distribution n'aura que très peu d'impact sur le pouvoir d'achat des Français.
"Sur le lait, aujourd'hui, ce que l'on demande, c'est trois centimes d'augmentation sur la brique de lait. Sur l'oeuf c'est un centime, soit l'équivalent sur une année de 2,10 euros pour un ménage. Il faut quand même juste remettre l'église au milieu du village. On est en train de se battre pour ça... Vous vous rendez-compte ? C'est un débat immonde."