Policiers dans les écoles de Nice: "Contre Daesh, je ne crois pas vraiment à l'efficacité de ce dispositif"
Depuis lundi, trois écoles primaires de Nice ont un policier posté dans l'établissement. Ces policiers assureront une surveillance permanente via des écrans installés dans un local spécifique et reliés aux abords de l'école, mais ils n'auront pas d'arme de service. Cette expérimentation pourrait être généralisée à la rentrée.
Christian Estrosi y voit un moyen de sécuriser les établissements. Un argument qui ne convainc pas notre GG Etienne Liebig:
"Contre Daesh, je ne crois pas vraiment à l'efficacité de ce genre de dispositif. A Charlie Hebdo, il y avait le garde du corps de Charb qui était à côté, armé, et il est mort. Face à la détermination de types qui viennent avec un camion et qui défoncent tout, je ne pense pas que ce soit efficace. Je pense que c'est exactement l'inverse. Je pense qu'Estrosi prend même un risque en désanctuarisant l'école et en mettant un policier, il en fait un endroit qui incite à la cible".
"Une façon d'abandonner le terrain à la municipalité"
Et selon lui, il faut que cette mesure soit décidée au niveau national: "Je pense qu'il y a autre chose derrière qui ressemble à une policiarisation générale de la ville pour rassurer. Ce n'est plus la police nationale mais une police municipale, donc sous les ordres du maire. Il y a une façon d'abandonner le terrain à la municipalité que je trouve dramatique par rapport à notre responsabilité nationale. Daesh n'est pas une responsabilité des villes, c'est une responsabilité nationale. S'il faut protéger nos écoles, ça doit être une décision du président de la République".