REPLAY RADIO - Coronavirus: doit-on interdire aux supporters italiens de venir à Lyon?
L'épidémie de coronavirus est arrivée en Italie et la flambée des cas inquiète sérieusement l'OMS. Dans l'Hexagone, l'inquiétude monte également, mais le gouvernement se veut rassurant. Néanmoins, les mesures de précaution restent de rigueur notamment l'évitement des rassemblements.
Seulement, le match entre l'Olympique Lyonnais et le Juventus de Turin va avoir lieu demain soir. Lyon s'apprête donc à accueillir près de 3.000 supporters italiens dans un stade. La Juventus Turin a annoncé mardi qu'aucune restriction n'était prévue pour ce déplacement en Ligue des champions. Le dernier bilan officiel fait état de 283 cas de nouveau coronavirus en Italie, où sept personnes sont décédées de la maladie.
Les maires de Meyzieu et Décines, où se situe le Groupama Stadium ont demandé aux autorités d'interdire la venue des supporters italiens.
"Au nom du principe de précaution mais aussi de la prévention à tout trouble à l'ordre public, c'est de concert que nous demandons aux plus hautes autorités de l'Etat français de se prononcer défavorablement à la venue des supporters italiens", écrivent dans un communiqué commun la maire de Décines Laurence Fautra et son homologue de la ville voisine de Meyzieu Christophe Quiniou. Les deux élus estiment que "la perspective de cette rencontre fait naître des craintes, légitimes" chez leurs administrés, "immédiatement concernés par l'accueil et les flux de supporters".
En Italie, le nombre de contaminations au nouveau coronavirus a bondi à plus de 280 et sept personnes en sont mortes, ce qui en fait le pays le plus touché d'Europe. Le principal foyer se trouve dans la région de Lombardie (nord-ouest), voisine de la région de Turin.
Plus tôt, le ministre de la Santé Olivier Véran avait assuré sur RTL qu'"aucun argument scientifique et médical aujourd'hui" ne conduisait "à arrêter des événements collectifs", tout en reconnaissant que l'épidémie était "à nos portes".
Est-ce judicieux? Est-ce qu'on en ferait pas un peu trop? On en parle avec Barbara Lefebvre, enseignante, Maxime Lledo, étudiant et Jérôme Marty, médecin généraliste.
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