Sur RMC, Stéphane Rotenberg raconte les réunions pour "sortir" Michel Drucker de France 2

Michel Drucker avait surpris beaucoup de monde en attaquant dans les médias son collègue Laurent Delhahousse au début du mois de juillet. L'animateur historique de France 2 avait estimé que le présentateur du 20 heures du week-end n'était "pas un mec bien". En réglant ainsi ses comptes dans la presse, il a dû être recadré par la direction de France Télévisions.
Invité du Grand oral des Grandes Gueules ce jeudi, leur confrère de M6 Stéphane Rotenberg a confié avoir également été surpris par cette sortie médiatique.
"Michel est quand même quelqu’un qui mesure sa parole, donc ce n’est pas neutre lorsqu’il dit ça. Je ne suis pas au courant de ce qui peut se passer dans les couloirs de France Télévisions. Mais à l’évidence ce n’est pas le fruit du hasard, c’est maîtrisé et donc choisi."
Le thème c’était: 'Qu’est-ce qu’on fait de Drucker, quand est-ce qu’on le sort?'"
Une histoire qui l'a conduit à se livrer plus en profondeur sur le sujet de la longue carrière de Michel Drucker dans le service public. Le présentateur de Pékin express a ainsi raconté une petite anecdote datant du moment où il travaillait encore dans le même groupe, ayant assisté à des réunions évoquant le destin télévisuel de l'inamovible star de France 2.
"J’ai été petit chef à France Télévisions, il y avait des grands chefs qui décidaient mais j’assistais aux réunions importantes. Et je me rappelle de réunions, où on a décidé d’arrêter Christophe Dechavanne par exemple, et ça se joue à pas grand chose. Et j’ai quand même assisté à pas mal de réunions où le thème c’était: ‘Qu’est-ce qu’on fait de Drucker, quand est-ce qu’on le sort?’. Et c’est fascinant, et c’est pour ça qu’il est incroyable Michel Drucker parce qu’il a résisté à une quantité de présidences qui voulaient sa peau."
"Mes patrons n’osaient pas y aller, n’osaient pas le sortir"
Comment Michel Drucker a-t-il fait pour tenir dans le difficile et impitoyable monde de la télévision ? Stéphane Rotenberg a sa petite idée:
"Sauvé par ses audiences, et sauvé que par ça, il ne faut pas rêver. Et par une popularité. Mais c’est incroyable car c’est vrai que c’est une sorte de, peut-être plus en ce moment, de citadelle assiégée. On se disait qu’on allait le mettre sur France 3 quelques années, puis d’autres choses… J’ai assisté à de vraies réunions comme ça. Et finalement ils n’osaient pas. Mes patrons n’osaient pas y aller, n’osaient pas le sortir. Alors qu’ils en ont sorti d’autres. C’est incroyable, tenir dans ce métier… En Angleterre John Forsyth a 85 ans, j’espère que Drucker aille… Pour moi c’est un pilier. On ne regarde pas tous les dimanches, mais la télévision sans Drucker… (moue interrogative)."