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Les Grandes Gueules

Tech for good: Je pensais que le bien commun, c'était déjà de payer ses impôts!

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Ce mercredi, Emmanuel Macron a réuni une soixantaine de dirigeants de l'industrie des nouvelles technologies pour un sommet "Tech for good", littéralement, la technologie au service du bien commun.

Une soixantaine de dirigeants de l'industrie des nouvelles technologies étaient réunis autour d'Emmanuel Macron ce mercredi pour un sommet "Tech for good", pour le "bien commun". Répondant à l'appel du président français, plusieurs groupes ont annoncé mercredi des mesures sociales et éducatives ou des investissements, dont Uber et Deliveroo qui offriront à leurs chauffeurs et coursiers en Europe une protection sociale privée, IBM qui va embaucher 1.400 personnes en France, et Microsoft qui va recruter une centaine d'experts en intelligence artificielle (IA). Facebook devrait à son tour annoncer mercredi soir des investissements dans l'IA en France et plus précisément dans l'"IA for good".

"Moins spectaculaire que des dons ou de belles formules"

Mais pour la GG Fatima Aït-Bounoua, l'engagement de ces entreprises ne va pas assez loin: "Moi, naïvement je pensais que le bien commun commençait par le fait de payer ses impôts. Participer au bien commun, c'est déjà ça. C'est moins spectaculaire que des dons ou des belles formules mais ça marche aussi. Le bien commun commence déjà par là. Il y a aussi les données privées. Quand on pense à nous, on ne vient pas vendre nos données".

Elle salue toutefois la volonté d'Emmanuel Macron d'améliorer les conditions de vie des travailleurs de ces entreprises: "J'aime la façon de présenter cela comme un défi sur la dimension sociale. On en est là. Quand on voit que chez Amazon certains employés en arrivent à porter des couches pour réduire les temps de pauses pipi, on en est là. La dimension sociale est un vrai défi!"

P.B.