"Tu dis faire la grève pour les autres mais personne ne t’a rien demandé", échange musclé entre Anasse Kazib et Olivier Truchot

Le sujet divise et agace. Anasse Kazib, GG cheminot, défend sa position et celle de ces collègues grévistes. "C’est un avenir de précaire qu’on nous propose", lance-t-il fustigeant ainsi la réforme des retraites.
"Tu ne peux pas nous vendre que les cheminots sont les plus précaires de ce pays"
"On te laisse parler mais tu ne peux pas dire n’importe quoi, lui répond Olivier Truchot. Tu ne peux pas nous vendre que les cheminots sont les plus précaires de ce pays. La pénibilité, elle a changé depuis 1945. Les gens qui ont un travail pénible ici, ce ne sont pas les cheminots. Ce sont les livreurs, les maçons, ce sont les femmes qui sont seules avec leurs mômes ! Alors je sais, tu fais grève pour les autres. Mais personne ne t’a rien demandé".
"Tu vas partir à la retraite, t'auras fait toute ta vie à la SNCF ! Ce n'est pas ça la vie mon vieux !"
"C’est inadmissible ce que tu dis Olivier !" s'étonne Anasse, un brin agacé. "Mais tu ne joues rien, reprend un Olivier Truchot frénétique. En janvier, tu auras toujours ton boulot. Il y a des commerçants qui n’ont plus de boulot en janvier ! Tu vas partir à la retraite, t'auras fait toute ta vie à la SNCF ! Ce n'est pas ça la vie mon vieux ! C’est ça la différence entre toi et eux".
"Mais qu’est-ce que tu racontes, j’ai un collègue qui est parti à la retraite, le lendemain il est décédé, s'exaspère le cheminot. Ce sont des réalités !"