Un syndicat de médecins veut faire payer les rendez-vous non-honorés: "Un civisme doit s'installer"

Face aux rendez-vous médicaux non-honorés dans un contexte de pénurie de médecins, un syndicat de praticiens voudrait faire payer les patients qui ne se rendent pas à leur consultation sans prévenir.

Face aux rendez-vous non honorés chez le médecin, le syndicat de l'Union française pour une médecine libre (UFML) souhaite agir. Et plaide pour faire payer ces oublis. "Ce qu'il faut regarder, c'est qu'il y a 28 millions de consultations non honorées, et 21 millions de passages aux urgences. Sur ces 21 millions, il y a un certain nombre de patients qui n'ont pas trouvé de médecin", a détaillé notre GG Jérôme Marty, également président du syndicat de praticiens.

Une pétition a même été lancée sur Internet:

"L'idée c'est de dire qu'on va d'abord changer le code de santé publique parce qu'il interdit aujourd'hui de facturer un acte non réalisé. Et ensuite en convention, on va définir dans quelles conditions et à quel prix on fait cet acte-là. Cet argent on le mettra sur un fonds qui servira aux déserts médicaux et qui pourrait être géré par les patients et la profession", a aussi expliqué Jérôme Marty sur RMC.

"On ne peut pas se permettre de gaspiller du soin"

"Un rendez-vous chez un médecin c'est 40 minutes. Quand un patient prend un rendez-vous, il loue un espace de soin. Et s'il ne se présente pas et ne prévient pas, il retire cet espace de soin. Or on sait tous la difficulté des gens à trouver un médecin. Un civisme doit s'installer. On ne peut pas se permettre de gaspiller du soin", a-t-il aussi pointé, ajoutant qu'il compte "deux-trois rendez-vous annulés" par jour.

Paulina Benavente