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Violences sur les Champs-Elysées: "Il faut savoir si la société est prête à avoir des forces de l'ordre qui reçoivent des consignes de la classe politique"

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Après les violences de samedi sur les Champs-Elysées, le secrétaire général du syndicat des commissaires de police nationale a estimé que les forces de l'ordre ne pouvaient pas régler seules la crise des gilets jaunes.

Les Champs-Elysées ont été ravagé samedi lors de l'acte 18 des gilets jaunes. De nombreux casseurs ont profité de la mobilisation pour dégrader et piller des commerces sur la célèbre avenue parisienne. Un kiosque a été brûlé et le Fouquet's a été dégradé tandis que plusieurs enseignes de textiles ont été pillées.

C'est un regain de violences après plusieurs week-end de mobilisation qui se sont déroulés dans un calme apparent. Invité des Grandes Gueules ce lundi, David Le Bars, le secrétaire général du SCPN (Syndicat des commissaires de police nationale), a évoqué un "samedi noir", avant d'estimer qu'il était temps de changer de méthode, alors que la France a priorisé "le bilan humain au bilan matériel pendant 30 ans".

"Nouvelle doctrine"

"Aujourd’hui depuis de nombreux mouvements revendicatifs, on a du maintien de l’ordre qui tourne à la violence urbaine au désordre urbain et on est à un carrefour décisionnel qui consiste à savoir s’il faut changer la façon d’agir et mettre en place une nouvelle doctrine et savoir si la société est prête à ce que des forces de l’ordre reçoivent des consignes de la classe politique qui soient différentes pour faire cesser ce qu'on a vu samedi", a-t-il assuré sur RMC.

David Le Bars a également estimé que la crise des gilets jaunes ne s'arrêterait qu'avec une "décision politique", ajoutant que ni la police ni la gendarmerie ne régleraient le mouvement.

Les GG (avec Guillaume Dussourt)