Violente interpellation à Saint-Ouen: "On ne va pas saisir l'IGPN toutes les 5 minutes, les policiers ont l'exercice de la violence légitime"

Une nouvelle affaire de violences policières ? Le parquet de Bobigny a saisi l'Inspection générale de la Police nationale (IGPN), après l'interpellation violente d'un homme de 20 ans à Saint-Ouen en Seine-Saint-Denis.
Sur les images initialement diffusée par Le Parisien, on voit un policier en civil se battre avec un jeune soupçonné de trafic de stupéfiants. Après quelques seconde de lutte, le jeune est maîtrisé avec l'aide de deux autres policiers en uniforme. Le policier en civil, dont le t-shirt apparaît déchiré, lui assène alors deux violents coup de pied.
"Il y a un refus d'obtempérer"
Des images violentes qui ont fait réagir Barbara Lefebvre ce lundi sur le plateau des Grandes Gueules. L'enseignante a justifié la violence de l'interpellation avant de regretter les coups de pieds asséné après l'altercation.
"On en a eu plein des affaires d’arrestations de gens interpellés qui se débattent. Le policier a le t-shirt arraché et un peu de sang sur son épaule. Ce n’est pas non plus une interpellation tranquille. Il y a un refus d’obtempérer. Ça ne justifie pas des coups de pieds dans la tête mais aujourd’hui la police est face à des délinquants de plus en plus violents".
Trois jours d'ITT et une plainte pour violence contre les policiers
L'interpellé a été placé en garde à vue pour "trafic de drogues". Entendu par les enquêteurs de l'IGPN, il a déposé plainte pour violences contre les fonctionnaires.
"On ne va pas saisir l’IGPN toutes les cinq minutes dès qu’un policier se fait taper par un délinquant en fuite. Il a le droit de riposter ce sont quand même les policiers qui ont l’exercice de la violence légitime", a renchérit Barbara Lefebvre, évoquant une violence légitime qui se devait d'être proportionnée.
Le jeune homme s'est vu prescrire trois jours d'ITT a indiqué le parquet de Bobigny, en charge de l'affaire.