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Cambadélis raconte sa première rencontre avec Macron: "Son regard m'a gêné"

Jean-Christophe Cambadélis était invité ce jeudi dans M comme Maïtena pour son livre Chronique d'une débacle dans lequel il revient notamment sur sa première rencontre avec le futur président de la République.

Jean-Christophe Cambadélis et le PS, c'est fini. Le premier secrétaire quitte le Parti socialiste ce samedi en publiant un livre Chronique d'une débacle. Il y raconte notamment sa première rencontre avec Emmanuel Macron, alors ministre de l'Economie.

"François Hollande m'avait dit qu'Emmanuel Macron était très ouvert, loyal, sympa. Et puis il m'avait mis le bazar à l'université d'été de La Rochelle en prenant position sur les 35 heures. Je le vois le lendemain pour discuter, pour se parler. (…) Je vois un homme extrêmement sympathique, affable, brillant, virevoltant, tactile. Un sourire, dans la séduction… Et tout à coup quelque chose me gêne: son regard. Je lui trouve un regard dur. Et l'effet de contraste entre cet homme extraordinairement avenant et ce regard me met mal à l'aise. Je n'en tire aucune conclusion, mais quand je revois François Hollande je lui dis: 'ton gars, il a un truc dans la tête'. Il me dit 'mais, non, j'en réponds'. Et je me suis dit que c'était moi qui avait eu la mauvaise impression", se souvient-il face à Maïtena Biraben.

L'ex député de Paris est aussi revenu sur le quinquennat de François Hollande: "Le pire ça a été la déchéance de nationalité et la loi Travail", avouant s'être "vu plus beau qu'il ne l'était. J'ai cru que je pouvais donner du sens, infléchir la politique qui était menée, j'ai cru que je pourrais maintenir tout le monde au parti socialiste".

Et de regretter: "C'est DSK qui devait être président de la République. J'en veux un peu à DSK: je pense qu'il aurait pu moderniser la France sans la brusquer tel que le président actuel le fait".

Propos recueillis par Paulina Benavente