Christian Estrosi demande que la vidéosurveillance "fasse de la reconnaissance faciale des fichés S"

En plein examen à l'Assemblée du projet de loi "renforçant la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme", le maire de Nice, Christian Estrosi, était l'invité de M comme Maïtena sur RMC. Il a regretté que les maires des communes touchées par des attentats n'aient pas été consultés pour la rédaction de la loi antiterroriste. "Quand on fait une loi antiterroriste, l'expérience qui est la nôtre et les conseils que nous avons à apporter n'intéressent plus", a-t-il relevé.
86 personnes avaient perdu la vie à Nice lors de l'attentat du 14 juillet 2016. La ville qui va accueillir vendredi la première Conférence des maires des villes d'Europe et de Méditerranée sur la prévention de la radicalisation et sur la sécurisation de l'espace public ce vendredi, en présence du ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb.
"Cela se fait en Israël"
L'occasion de lui faire part d'une mesure que le maire de Nice préconise. "Je voudrais que l'on puisse faire de la reconnaissance faciale des individus fichés S par les logiciels de vidéosurveillance de la ville. Cela se ferait sous contrôle de l'État. Nous avons démontré à Nice que nous pouvions faire de la reconnaissance faciale. Cela se fait en Israël et cela permettrait d'identifier le déplacement de n'importe quelle personne radicalisée ou soupçonnée d'être radicalisée. Ce serait un moyen efficace de nous accompagner et d'accompagner l'Etat dans la lutte contre le terrorisme".