Quand Macron dit que les communes n'ont pas vu leurs dotations baisser, c'est Pinocchio!
Emmanuel Macron a assuré jeudi sur TF1 qu'il entendait "les inquiétudes", notamment des seniors et des ruraux, tout en affichant sa volonté de poursuivre "avec la même force" les réformes malgré les contestations.
Sur tous les dossiers sensibles, Emmanuel Macron a justifié et défendu les décisions prises par le gouvernement, de la hausse de la CSG qui mécontente les retraités à la limitation de la vitesse à 80 km/h, très impopulaire chez les automobilistes, notamment dans les zones rurales.
"Il y a des inquiétudes. Elles sont légitimes, et je les entends", a-t-il assuré à Jean-Pierre Pernaut, qui l'a interrogé pendant un JT délocalisé dans une école de Berd'huis, petit village de l'Orne.
"On ne peut pas se permettre d'approximations"
Une intervention qui n'a toutefois pas rassuré Vanik Berbérian, président des maires ruraux de France (AMRF), qui assure que le président ment quand il évoque le budget des communes rurales.
"Quand Emmanuel Macron dit que, pour la première fois, la dotation globale de fonctionnement ne va pas baisser, c’est un mensonge, c’est Pinocchio. Il devrait être plus précis, c’est une manière de présenter les choses. Quand vous avez la capacité de parler au pays, on ne peut se permettre d'approximations."
La dotation globale de fonctionnement au niveau du territoire a, au contraire, augmenté, selon un député LaREM
Il reproche ainsi à Emmanuel Macron de ne pas prendre en compte que de nombreuses communes ont dû fusionner et n'ont pas pu cumuler leurs deux dotations. Face à lui, Jean-Baptiste Moreau, agriculteur et député La République en Marche de la Creuse, a tenu à nuancer cette affirmation et a préciser que le président de la République est très sensible au sujet de la ruralité.
"C'est la vérité, la dotation globale de fonctionnement au niveau du territoire a augmenté!", assure-t-il sur RMC. (...) Ce n’est pas le président des riches, des villes, il connaît ces thématiques", assure-t-il.