Quelle est la différence entre le running et la course à pied?

Alors que le salon du running a ouvert ses portes ce jeudi à Paris, Maïtena Biraben faisait le bilan de cette pratique sportive, du ringard jogging au running tendance.

Appareils connectés, tenues fluos, chaussures design… La course à pied n'a plus l'image du footing ringard que l'on pratique en jogging élimé. Le marché de cette pratique sportive a d'ailleurs dépassé le marché du football: en France, le marché du running représente un chiffre d'affaires de 700 millions d'euros en 2018 -contre 450 millions pour le football-.

Il faut dire que l'image de la course a entamé sa mutation depuis les années 80.

"Pendant longtemps, faire de la course à pied, c'était courir dans les bois et dans la boue, c'était l'image du cross-country ou l'image des coureurs autour d'une piste d'athlétisme. C'était des athlètes qui appartenaient au monde des sportifs. Et puis ça a changé dans les années 70 aux Etats-Unis, en France, au début des années 80 quand on a vu des gens tourner autour du jardin du Luxembourg à Paris avec des tenues ramenées des Etats-Unis ou achetées dans des magasins spécialisés. A l'époque, on faisait du jogging", analyse le sociologue du sport Patrick Mignon.

"La course à pied était plutôt prolo"

Et la pratique s'est élargie considérablement avec les années: "On court à tout âge, de plus en plus longtemps. Ça a gagné en catégorie sociale parce que la course à pied était plutôt prolo au début. Les classes moyennes se mettent à courir dans les années 80, et aujourd'hui ça touche toutes les catégories de population. La course s'est aussi féminisée, là où c'était une pratique plutôt masculine".

Paulina Benavente