A l'heure du "Grand débat", le Secours populaire donne la parole aux enfants

Les jeunes ont aussi la parole durant le grand débat même s'ils la prennent peu. Le Secours populaire recueille leurs doléances depuis 1989.

A l’heure du "Grand débat" où les adultes peuvent s’exprimer, le Secours populaire donne la parole aux enfants. Depuis 1989, l’association met régulièrement en place des cahiers de doléances, pour les adultes mais aussi les enfants, pour qu'ils puissent faire part de leurs préoccupations, de leurs rêves et de leurs solutions.

"Ces derniers aussi doivent raconter leur quotidien et exprimer leur désir de solidarité", explique l'association.

La principale inquiétude de Hibat, 7 ans, c’est l’état du logement à Marseille. Un sujet qu’elle vit personnellement car elle a été évacuée de son appartement avec toute sa famille.

"J’ai écrit ce qui me préoccupe le plus. On vit à l’hôtel. J’ai peur qu’on nous mette dehors et qu’on n'ait pas de maison. Parce que la mairie a beaucoup de vieilles maisons à réparer."

"Macron il fait n'importe quoi. A Noël, il avait promis de baisser les prix. Mais il a monté les prix"

Samuel 7 ans lui aussi a quelques reproches à faire au président de la République: "Macron il fait n'importe quoi. A Noël, il avait promis de baisser les prix. Mais il a monté les prix".

Pour lui la solution est toute simple, "il faut des prix moyens, au moins on peut nourrir les pauvres."

L’autre sujet qui revient dans les cahiers, c’est la violence ordinaire à l’école, comme le note Sonia Serra, secrétaire départementale du secours populaire des Bouches-du-Rhône, qui anime la séance pour le secours populaire.

"Ce qui remonte le plus c’est ce qu’ils vivent au jour-le jour eux-mêmes. C’est l’insulte. Nous on s’est rendus compte que ça empêche l’enfant de grandir sereinement."

Le contenu des cahiers servira à préparer les Etats généraux de l’enfance solidaire que le secours populaire organisera en juin 2020.

Margaïd Quioc