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Problèmes des PME: Agnès Pannier-Runacher admet que certaines banques ne jouent pas le jeu

Les problèmes économiques se multiplient en France en raison de l'épidémie de coronavirus. La secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Economie répondait aux questions des auditeurs de RMC dans Brunet-Neumann ce jeudi et concède que les banques ne sont pas toutes sur la même longueur d'onde pour l'instant.

Si le gouvernement travaille sur différents scénarios de sortie de confinement, les problèmes économiques liés à l'épidémie de coronavirus risquent de se prolonger dans la durée. De nombreux artisans, entrepreneurs, travailleurs se posent des questions sur leur avenir économique. 

La secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Economie, Agnès Pannier-Runacher, était l'invitée de Brunet-Neumann ce jeudi. Elle répondait aux interrogations et aux inquiétudes des auditeurs de RMC. 

Alors que le chômage partiel a été mis en place et que près de 4 millions de Français seraient concernés par ce dispositif, la ministre concède que les services de l'Etat croule sous les dossiers.

"On n’a pas l’habitude de traiter autant de demandes. Nous sommes très attentifs à remonter les situations de blocage car il y en a, pour accélérer le traitement des dossiers. C’est des centaines de milliers de demandes qui arrivent au même moment. On n’a pas été équipés pour ça. On n’a pas l’habitude de traiter autant de demandes. Il y a un moment d’ajustement qu’il faudra reconnaître à chaque service, qu’il soit public ou privé."

Certaines banques s'accordent entre elles sur les critères pour donner des lignes de crédit

Concernant les banques, certains auditeurs expliquent que les reports d'échéances de prêt sont parfois simples. Mais d'autres remontent le problème que certaines banques ne joueraient pas le jeu et n'appliqueraient pas réellement ce que met en place le gouvernement. Certains établissements bancaires jouent le jeu, d'autres non, explique la secrétaire d'Etat. Et ce n'est forcément qu'une question d'enseignes.

"Oui, il y a des nuances par enseignes, et il y a des nuances territoriales", concède la secrétaire d'Etat. "Un député m’a signalé cela. Vous avez des banques locales qui se sont mises d’accord entre elles pour dire quels critères elles tiennent pour ne pas donner des lignes de crédit complémentaires. Une démarche inter-enseignes d’initiative locale."

A voir si les prochaines directives seront plus claires pour être appliquées uniformément sur le territoire.

J.A.