Taxation de l'économie collaborative: "On a l'impression que le budget de la France dépend des vides-greniers"
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Les députés ont voté dans la nuit de mercredi à jeudi une taxation des utilisateurs de plateformes d'économie collaborative, comme Airbnb. Au-dessus d'un certain montant gagné, les bénéficiaires de ses services seront considérés comme professionnels et devront s'affilier au Régime social des indépendants (RSI).
Dans la nuit de mercredi à jeudi, une cinquantaine de députés ont voté l'obligation des utilisateurs de plateformes d'économie collaborative à s'affilier au RSI après avoir franchi un palier de gain. Le fondateur de Drivy Paulin Dementhon a marqué son agacement face à "une taxe non réfléchie".
"On a l'impression que le budget de la France dépend de la taxation des vides-greniers et de la vente de muguet, c'est ahurissant. On parle du vote du budget de la sécurité sociale, et ce qui tient en éveil des députés toute la nuit, c'est d'essayer d'imposer une taxe non réfléchie et sans coordination", a-t-il lancé.
Le fondateur de Drivy a également pointé du doigt "la limite du partage de frais", mal établie dans le texte de loi. "On mélange des perceuses, des voitures et des bateaux", s'est plaint Paulin Dementhon.
"Quelqu'un qui gagne 3.000 euros en louant une poussette, un vélo ou une perceuse, il fait du bénéfice. Par contre quelqu'un qui gagne 3.000 euros avec une voiture, il ne fait aucun bénéfice parce qu'une voiture en coûte 5.000. On est obligé de clarifier quelles sont les conditions d'usage, c'est ce qui est important", a-t-il expliqué.