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10 ans après la tempête Xynthia, ces habitants de la Faute-sur-Mer construisent "une pièce de survie"

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C'était il y a 10 ans.  Dans la nuit du 27 au 28 février 2010. La tempête Xynthia frappait la France, notamment le littoral charentais et vendéen, faisant 47 victimes.

La commune de la Faute-sur-Mer a été particulièrement touchée. Au total, 29 personnes ont péri dans cette petite ville côtière de Vendée qui s'est retrouvée piégée par l'eau. Une décennie plus tard, le traumatisme est toujours bien présent dans l'esprit des habitants.

Pour éviter un nouveau drame, 674 maisons ont été rasées à la Faute-sur-Mer, soit près d'un tiers des pavillons. L'ensemble des travaux a coûté 10 millions d'euros (dont 80% de subventions).

Pour les habitations restantes, les pouvoirs publics ont incité les propriétaires à construire des "zones refuge", des pièces de survie sur le toit de leur maison.

"Ça m’a coûté 35.000€ avec une aide de l’État de 40%"

C’est le cas de Serge qui a réalisé des travaux dans sa maison il y a 5 ans. Il a créé une pièce de 20 mètres carré en hauteur en cas d’inondation. "Ça m’a coûté 35.000€ avec une aide de l’État de 40% explique-t-il. Pour rester sur place, le seul moyen était d’avoir une pièce de survie et un refuge certain".

Ces pièces refuges sont obligatoires à la faute sur mer pourtant 300 maisons situées en zone inondable ne se sont toujours pas équipées Patrick Jouin est le maire de la commune

"La compréhension du risque est moins prégnante"

"Plus de 80% des résidences secondaires. Donc la difficulté pour ces gens, ces maisons sont leur loisir d’été, de vacances. Donc la compréhension du risque est moins prégnante. Ils ont encore un peu de temps, jusqu’en 2022 mais il est temps qu’ils s’intéressent à ces questions".

Dimanche, à la faute sur mer une commémoration aura lieu en mémoire des victimes de la tempête suivie d'une marche silencieuse

Anaïs Denet (avec Maxime Trouleau)