17% des personnes en arrêt maladie ne s'arrêtent pas de travailler (et beaucoup le regrettent)

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Ceux qui se retrouvent le plus souvent au travail malades, ou affaiblis physiquement, ce sont les commerçants. Claudia en est l'exemple parfait, elle est restauratrice dans le centre de Paris:
"Je ne me suis jamais arrêtée pour arrêt maladie. Pourtant, je me suis coupé le doigt, il est resté sur la planche à découper, mais je faisais quand même le service. J'ai eu trois semaines assez compliquées, mais j'ai tenu le coup"
40% de ceux qui travaillent malgré l'arrêt maladie, disent qu'il n'est pas leur nature de se laisser aller. Un discours que pourrait tenir Mickael, opticien: "Je m'étais cassé le bras il y a quelques années, je n'ai travaillé qu'avec un bras. C'était un arrêt de deux jours, mais je n'ai jamais pensé à l'utiliser".
Les raisons financières expliquent beaucoup de choses:
"Pour un commerce, c'est très mal vu de fermer une journée. Et en terme de revenus, ça peut être entre 500 et 2.000 euros de pertes, et un jour raté, c'est un jour perdu, donc il n'y a pas de rattrapage".
"On regrette parce qu'on met plus de temps à se rétablir"
Trois arrêts maladie sur 10 ne sont pas respectés selon l'étude Malakof Médéric, mais pour ceux qui serait tenté, Anne Sophie Gaudon, qui a dirigé l'étude prévient:
"Ils sont plus d'un sur deux à le regretter. Après on regrette parce qu'on met plus de temps à se rétablir, parce qu'on est plus fatigué, qu'on se rend compte que l'équipe s'est réorganisée pour faire face à l'absence. Il est important de parler de ces sujets parce que c'est en en parlant qu'on va peut-être réussir à faire en sorte que la situation s'améliore".
Et c'est d'ailleurs dans les grandes sociétés, qu'il y a le plus d'absentéisme, où donc les arrêts maladie sont scrupuleusement respectés.