À Bruxelles, l'angoisse des familles de disparus: "On essaie de ne pas imaginer le pire"

Une vingtaine de familles sont sans nouvelles d'un proche depuis les attentats de Bruxelles, mardi 22 mars. - Philippe Huguen - AFP
Depuis les attentats de Bruxelles, qui ont fait au moins 31 morts et 300 blessés, plusieurs familles, sans nouvelles de leurs proches, sont plongées dans l'angoisse. Au moins 18 personnes sont toujours recherchées par leurs proches. Une situation particulièrement éprouvante pour les familles des disparus car toutes les victimes et leur lieu de prise en charge n’ont pas encore été identifiées. Le Centre de crise de Bruxelles, qui a reçu plus de 10.000 appels depuis les attentats, est débordé. Une vingtaine d'avis de recherche ont notamment été postés sur Facebook, comme des bouteilles à la mer.
"La dernière fois qu'on l'a vu, elle se dirigeait vers le métro"
Parmi eux, une jeune femme pour qui les proches sont très inquiets. "Elle s'appelle Sabrina, elle mesure 1m68, a les yeux bruns et a les cheveux châtains", nous décrit son amie d'enfance, Alizée. Cette jeune maman de 24 ans, étudiante en école d'infirmière, est introuvable depuis mardi matin. Ses proches ont placardé des affiches avec sa photo dans toute la ville et diffusé sa page Facebook. "La dernière fois qu'on l'a vue c'est à 7h42, elle était dans le bus 71, pour justement se diriger vers le métro. La famille a appelé la police et les hôpitaux. Les policiers leur ont demandé d'aller récupérer des affaires chez elle pour faire des prélèvements ADN".
"On est fort stressés et on aimerait qu'elle rentre"
Après avoir fait le tour des hôpitaux, en vain, sa famille vit désormais accrochée au téléphone, en particulier son compagnon Jonathan, raconte Alizée. Tous veulent garder espoir. "On essaie de ne pas imaginer le pire. On reste forts et on se dit qu'elle est juste blessée. Des blessures, ça se soigne..." Mais elle l'avoue: "On est fort stressés et on aimerait qu'elle rentre".