A Marseille, les intermittents continuent d'occuper le théâtre de La Criée
Les théâtres sont autorisés à rouvrir depuis le 19 mai. Mais celui de La Criée à Marseille, occupé depuis le 15 mars, restera fermé. La direction du théâtre a annoncé jeudi "l'impossibilité d'accueillir le public jusqu'à nouvel ordre" et l'annulation des représentations prévues début juin. Les intermittents continuent à occuper le théâtre pour protester contre la réforme de l'assurance chômage.
Charles, amateur de théâtre, aimerait bien retrouver la scène de La Criée mais comprend aussi le combat des intermittents: "On est frustré, c'est normal, mais il faut avoir un point de vue qui ne soit pas égoïste comme c'est le cas aujourd'hui dans notre société. Comprendre et soutenir ceux qui se battent".
Des spectateurs frustrés et des professionnels du spectacle qui le sont aussi comme le concède Raphaël, l’un des intermittents occupant le théâtre de la Criée: "Il y a d'autres intermittents qui ont envie de réouverture et on les comprend. On les invite à se questionner ici. Moi j'ai envie de jouer mais je vous rappelle la nécessité de ce mouvement-là".
Faut-il changer de mode d'action?
Des revendications partagées par la CGT Spectacle mais pas forcément avec le même mode d’action défend Catherine Lecoq sa représentante à Marseille: "Une occupation peut tout à fait être en solidarité et en bonne intelligence. C'est s'adresser au public, c'est faire des happenings mais pas forcément empêcher une représentation parce que ça fait un an que nous attendons de nous retrouver avec les publics".
La CGT spectacle demande à la direction de la Criée de renouer un vrai dialogue avec les occupants du théâtre.