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Affaire de l'anesthésiste de Besançon: le veuf d'une victime présumée témoigne

TÉMOIGNAGE RMC - Jacques Gaugey a perdu sa femme après une opération du dos. Son cas fait partie des 9 cas d'empoisonnements mortels sur les 24 profils suspects au total pour lesquels le docteur Frédéric Péchier a été mis en examen en mai dernier.

Quand l'affaire du Dr Péchier éclate en 2017, Jacques Gaugey écrit au procureur de la République. Il a des doutes sur les causes du décès de sa femme 4 ans plus tôt. Des doutes qui se confirment en mai dernier: "Le 14 mai au matin, le commissariat de Besançon m'appelle. Le docteur Péchier était déjà en garde à vue, donc on était dans le même commissariat. On m'a dit 'les résultats sont positifs, votre épouse a bien été empoisonnée'".

"C'est un deuxième choc"

Pour ce faire, les enquêteurs ont dû exhumer le corps d'Anne-Marie Gaugey. C'était l'hiver dernier. Un épisode douloureux pour cet ancien chef d'entreprise de 75 ans qui veut désormais connaître le coupable:

"J'aurais espéré que mon épouse soit décédée naturellement de son problème cardiaque, ce n'était pas le cas. Donc c'est un deuxième choc. C'est autre chose à supporter. Mourir pour rien, c'est quand même grave. Je n'ai pas de haine profonde, je me dis que la personne qui a fait ça est obligatoirement malade. A mon âge je me pose la question de savoir si, un jour, je connaîtrai la vérité".

Et Jacques Gaugey envisage aussi une action contre la clinique où a été opérée sa femme, responsable selon lui d'avoir laissé le Docteur Péchier exercer entre 2008 et 2017. 

Gwenaël Windrestin (avec P.B.)