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Affaire Xavier Dupont de Ligonnès: huit ans de traque et beaucoup de fausses pistes

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L'homme arrêté à l'aéroport de Glasgow parce que ses empreintes digitales correspondaient à celles de Xavier Dupont de Ligonnès n'est pas le suspect de la tuerie de Nantes en 2011, selon les résultats samedi d'un test ADN. Une nouvelle fausses piste dans cette affaire mystérieuse.

Une nouvelle fausse piste. L'homme arrêté à l'aéroport de Glasgow parce que ses empreintes digitales correspondaient à celles de Xavier Dupont de Ligonnès n'est pas le suspect de la tuerie de Nantes en 2011, selon les résultats samedi d'un test ADN.

Ce dernier avait été contrôlé et arrêté sur la base d'une "dénonciation anonyme", selon des sources françaises proches de l'enquête. Selon la police écossaise, ses empreintes correspondaient à l'homme recherché après le meurtre de sa femme et ses quatre enfants, l'une des plus mystérieuses énigmes criminelles des dernières décennies.

Des doutes étaient apparus samedi matin sur l'identité de cet homme, les certitudes initiales sur les empreintes digitales s'étant progressivement estompées. La perquisition menée vendredi soir dans une maison de Limay (Yvelines), dont l'adresse figurait sur le passeport de l'homme arrêté, a renforcé la piste d'une erreur de personne: un septuagénaire d'origine portugaise, Guy Joao, marié depuis quelques années à une Ecossaise. 

Un nouvelle fausse piste, donc. Une énième diront certains: à plusieurs reprises, les enquêteurs ont été menés sur de fausses pistes par des témoins qui affirmaient avoir l'aperçu. Depuis, 1000 signalements ont été effectués depuis le Var, l'Allier mais aussi depuis l'Argentine et la Thaïlande, sans que jamais Xavier Dupont de Ligonnès ne soit identifié.

Avril 2011: dernière fois que l'on voit Xavier Dupont de Ligonnès

Seule certitude: le père de famille a été vu pour la dernière fois dans le Var 12 jours après la date du quintuple meurtre. Le 14 avril, il avait été filmé par la caméra d'un distributeur de billets, et le 15, il avait quitté à pied un hôtel Formule 1 de Roquebrune-sur-Argens dans le Var avec, sur le dos, un étui pouvant contenir une carabine.

Six jours plus tard, les corps de sa femme et de ses quatre enfants étaient découverts, enterrés sous la terrasse de la maison familiale, enroulés dans des draps et de la chaux. Agnès Dupont de Ligonnès, 48 ans, Arthur, 21 ans, Thomas, 18 ans, Anne, 16 ans, et Benoît, 13 ans, ont été tués à la 22 Long Rifle, vraisemblablement deux semaines plus tôt, entre le 3 et le 5 avril, d'au moins deux balles dans la tête. Une "exécution méthodique", selon les rapports d'autopsie.

Avec six jours de retard sur le père de famille, les enquêteurs avaient alors remonté le fil de son emploi du temps, sans percer l'énigme. Plusieurs opérations et campagnes de fouilles ont été conduites dans le Var, département où la famille Dupont de Ligonnès avait habité dans les années 1990, notamment après des découvertes de cadavres non identifiés.

Un mystérieux courrier

Quatre ans plus tard, des ossements humains sont découverts dans la même région: c'est à nouveau une fausse piste. Le bureau de l'agence France presse à Nantes reçoit, peu de temps après, un mystérieux courrier signé Xavier Dupont de Ligonnès.

Il est écrit "Je suis toujours vivant" au dos d'une photo de deux de ses fils, mais les analyses ne permettent pas d'être certain que l'auteur du message est bien le fugitif.

Dernier rebondissement, il y a près de 2 ans, toujours dans le Var: des fidèles pensent l'avoir reconnu dans un monastère. La police intervient sans succès.

La rédaction de RMC