Affiche de la CGT sur les violences policières: "C'est une honte"

Nicolas Comte, secrétaire général adjoint et porte-parole d'Unité SGP police-FO, a dénoncé ce mardi sur RMC l'affiche de la CGT sur les violences policières. Il rappelle que 150 policiers ont été blessés depuis le début des manifestations contre la loi El Khomri et estime que le syndicat jette de l'huile sur le feu.

C'est comme s'il avait reçu un coup de matraque. Nicolas Comte, secrétaire général adjoint et porte-parole du syndicat Unité SGP police-FO, a dénoncé ce mardi chez Jean-Jacques Bourdin l'affiche diffusée par la CGT dénonçant les violences policières. On y voit une matraque ensanglantée sur le logo de la police nationale, surmontée du texte: "la police doit protéger les citoyens et non les frapper !". "C'est honteux", s'étrangle Nicolas Comte. Cette affiche est véritablement une honte".

"Cela fait plusieurs semaines que nos collègue sont harcelés en permanence, y compris la nuit. Nous déplorons plus de 150 blessés dans les rangs de la police depuis le début des manifestations contre la loi El Khomri. Malgré tout, mes collègues assurent la sécurité des manifestations, de la population et des biens aussi. Ils donnent beaucoup de leur temps".

Le syndicaliste ne comprend pas qu'on pointe aujourd'hui du doigt "les mêmes CRS qu'on embrassait il y a un an", après l'attentat contre Charlie Hebdo.

"La porte ouverte à d'autres violences"

Pour Nicolas Comte, une telle affiche "contribue à faire augmenter la tension". "C'est totalement irresponsable. Des individus déjà agités qui voient ce type d'affiche vont peut-être trouver la légitimité d'aller affronter les policiers. Et il y aura encore des policiers blessés, il y aura encore de la casse, de la violence. C'est véritablement irresponsable". "La CGT est en congrès actuellement, ce serait une très mauvaise idée de se refaire la cerise avec ce type d'affiche", conclut Nicolas Comte.

Philippe Gril