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Alain Juppé veut remonter le moral des diplomates

Alain Juppé, nommé dimanche ministre français des Affaires étrangères en remplacement de Michèle Alliot-Marie, se fixe pour première mission de redonner confiance à une diplomatie française en pleine crise. "La priorité, c'est de renforcer le moral des di

Alain Juppé, nommé dimanche ministre français des Affaires étrangères en remplacement de Michèle Alliot-Marie, se fixe pour première mission de redonner confiance à une diplomatie française en pleine crise. "La priorité, c'est de renforcer le moral des di - -

Redonner confiance à une diplomatie française en pleine crise est la première mission que se fixe le nouveau ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé.

Alain Juppé, qui a été nommé dimanche en remplacement de Michèle Alliot-Marie, écartée après la polémique sur ses vacances et ses amitiés tunisiennes, se propose également d'accompagner les mouvements de libération qui secouent le monde arabe, sans éluder les risques qu'ils comportent.

"La priorité, c'est de renforcer le moral des diplomates, ils ont besoin de considération", a-t-il déclaré lundi avant de présider une réunion du conseil municipal à Bordeaux, ville dont il est le maire.

"Personne n'a anticipé les révolutions qui se sont produites dans les pays autour de la Méditerranée, pas même les Etats-Unis", a-t-il ajouté en référence aux mouvements qui ont agité notamment la Tunisie puis l'Egypte et la Libye.

"Ce qui se passe est une chance qu'il faut accompagner mais il ne faut pas en mésestimer les risques."

Alain Juppé, qui a lui aussi connu la disgrâce au cours de sa carrière politique, a eu une pensée pour Michèle Alliot-Marie.

"J'ai déjà évoqué des maladresses", a-t-il dit. "Elle été prise dans une tourmente et je suis bien placé pour savoir ce que c'est".

Le nouveau chef de la diplomatie française, qui s'est souvent montré critique envers Nicolas Sarkozy, a dit que son expérience au ministère de la Défense l'avait convaincu de la possibilité de collaborer avec le président de la République.

"Je me disais que j'aurais du mal à travailler avec lui mais au bout de trois mois je me suis rendu compte que c'était possible", a-t-il dit.

REUTERS