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Allocations familiales: "Nous respectons le principe d'universalité"

Laurence Rossignol était l'invitée de Jean-Jacques Bourdin

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Invitée de Jean-Jacques Bourdin sur RMC ce vendredi, Laurence Rossignol, la secrétaire d'Etat chargée de la Famille, est revenue sur l'annonce de la modulation des allocations familiales selon le revenu.

Les députés PS ont obtenu ce qu'ils voulaient. Après des semaines de débats parfois houleux, l’Elysée a en effet confirmé jeudi une future modulation des allocations familiales en fonction des revenus. Un signal fort en direction de la majorité et qui devrait apaiser quelque peu les tensions. Cette mesure, applicable au 1er juillet 2015, doit permettre des économies à hauteur de 400 millions d’euros l’an prochain, puis 800 millions à partir de 2016. Au total, près d’un million de familles parmi les plus aisées seront concernées, soit environ 12% des foyers.

Concrètement, les allocations familiales de base (129,35 euros mensuels pour deux enfants, 295,05 pour trois, 460,77 pour quatre) seront divisées par deux à partir de 6 000 euros nets de revenus mensuels pour un foyer avec deux enfants, et par quatre à partir de 8 000 euros. Il n'y aura pas de changement pour les familles ayant moins de 6 000 euros de revenus.

"Avec ce dispositif aucune famille n'échappe à la politique familiale"

Invitée ce vendredi de Jean-Jacques Bourdin dans RMC, Laurence Rossignol, la secrétaire d'Etat chargée de la Famille, a justifié une telle mesure : "Alors qu'il est nécessaire de faire des économies sur le budget de l'Etat, il fallait se demander comment répartir cet effort de manière à ce qu'il soit le plus juste possible. Et bien je préfère nettement ce que l'on fait aujourd'hui avec la modulation des allocations que de diminuer la prime de naissance qui était une mesure qui aurait impactée tout le monde".

Que répond-elle aux protestations des associations familiales et aux critiques de syndicats ? "La polémique est inhérente à toute décision politique aujourd'hui. On réduit les dépenses publiques, cela fait une polémique. On ne les réduit pas, il y a aussi une polémique. De toute façon il y a une polémique. Les associations familiales sont attachées à un principe celui de l'universalité et nous le respectons" assure la secrétaire d'Etat dans Bourdin Direct. En effet, elle certifie qu''"avec ce dispositif aucune famille n'échappe à la politique familiale car la modulation fait que même les plus aisées vont continuer à percevoir un quart de ce qu'elles auraient perçu auparavant".

Pour Laurence Rossignol, il y a, avec cette modulation, "une adaptation de l'effort parce qu'il est injuste de le faire peser sur les plus modestes et de ne pas faire contribuer les plus riches de manière proportionnelle". Et de conclure : "Je pense que le choix de la modulation est celui qui protège à la fois l'activité des femmes et le taux de natalité".

Modulation des allocations familiales: le gouvernement a-t-il raison? Votez ici.

Maxime Ricard avec Jean-Jacques Bourdin