Attaque dans le 18e: l'assaillant faisait l'objet d'une obligation de quitter le territoire
Ce jeudi, vers 11h30, un an jour pour jour après l'attentat contre Charlie Hebdo, un homme s'est présenté armé d'un hachoir de boucher devant le commissariat du 18ème arrondissement de Paris, dans le quartier de la Goutte-d'Or. Il a menacé les policiers qui gardaient l'entrée du bâtiment en criant "Allah Akbar". Il a refusé d'obéir aux sommations d'usage et les policiers ont fait feu, tuant l'assaillant.
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SDF à Cogolin
L'homme portait une fausse ceinture d'explosifs et était également en possession d'un feuille de papier sur lequel figurent le drapeau de Daech, une allégeance à son chef Abou Bakr al-Baghdadi, et une revendication en arabe. Si l'on ne connaît toujours pas l'identité de cet homme avec certitude, de source judiciaire, on sait qu'il n'aurait pas dû se trouver en France. En effet, il avait fait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français à la suite d'une affaire de vol en réunion à Sainte-Maxime dans le Var, durant l'été 2013.
Un vol de lunettes sur la plage dont se rappelle très bien Vincent Morisse, le maire LR de la commune. "Il a été interpellé par le peloton de sécurité de renfort d'été parce qu'il commettait un vol en réunion". Et l'élu d'ajouter: "A une période, il avait été identifié comme étant SDF dans la commune voisine de Cogolin. Certainement que c'est un monsieur qui devait aller de ville en ville et vagabonder".
Des points à éclaircir
Vincent Morisse l'assure: "Nous ne l'avons jamais revu après". Interpellé donc par les forces de l'ordre en 2013 à Sainte-Maxime, l'individu s'est présenté sous le nom de Sallah Ali, né à Casablanca au Maroc en 1995. Ses empreintes avaient alors été enregistrées et elles correspondent à celles de l'homme tué jeudi.
Mais l'homme abattu par les policiers ce jeudi semble être bien plus âgé qu'un homme de 20 ans et autre élément troublant, sa revendication écrite en arabe sur papier est signée d'un autre nom: Tarek Belkacem. Aucun de ces noms ne se trouve dans les fichiers des personnes radicalisées. C'est pourquoi, des analyses ADN sont toujours en cours pour essayer de l'identifier formellement.