Attentat déjoué: la vidéosurveillance de la résidence universitaire intéresse la police

La police surveille les allers et venues aux abords de la résidence universitaire où vivait Sid Ahmed - AFP
L'enquête avance. Une proche de Sid Ahmed Ghlam a été interpellée mercredi et placée en garde à vue au 36, quai des Orfèvres, le siège de la police judiciaire, à Paris, dans le cadre de l'enquête sur l'attentat déjoué contre au moins une église, que l'étudiant d'origine algérienne arrêté dimanche s'apprêtait à commettre. Mais ce n'est pas la seule piste explorée. En effet, alors que Manuel Valls a affirmé ce jeudi que " Sid Ahmed Glam n'a pas pu agir seul", les enquêteurs s'intéressent particulièrement à la vidéo surveillance de la résidence universitaire où Sid Ahmed Ghlam vivait. Une caméra qui filme les allers-retours entre la porte d'entrée et l'ascenseur.
Et selon un occupant de cette résidence que nous avons pu joindre, sur les images de ces derniers jours apparaîtraient trois hommes. Ces trois hommes sont âgés. Ce ne sont pas des étudiants et ils n'habitent pas sur place. Pourtant tard le soir, ils se sont rendus dans cette résidence avec de gros sacs. Cependant, Sid Ahmed n'apparaît jamais avec eux sur les images.
Un lien avec Amédy Coulibaly ?
Autre piste pour les enquêteurs: Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), dont sont originaires de nombreux jihadistes français partis rejoindre l'État Islamique. C'est là que Sid Ahmed Glam est allé récupérer des armes dans une voiture les 13 et le 14 avril dernier. C'est probablement un homme installé en Syrie qui lui a indiqué l'endroit où ces armes se trouvaient.
Mais le nom de la ville d'Aulnay-sous-Bois apparaît dans une autre affaire: celle concernant Amédy Coulibaly, le tueur de Montrouge et de l'Hyper Cacher. En effet, la femme de celui-ci, Hayat Boumediane, prend la direction de la Syrie et de l'État Islamique quelques jours avant les attaques. Un départ qui s'est fait avec l'aide des frères Belhoucine, Medhi et Mohamed, originaires tout deux d'Aulnay-sous-Bois. Mohamed est notamment connu des services de police. Il a été condamné en 2014 pour avoir mis ses compétences d'informaticien au service d'une filière de recrutement de jihadistes.