Attentat en Isère: "On se sent plus seuls que jamais" confie l'épouse d'Hervé Cornara

La veuve d'Hervé Cornara, le chef d'entreprise retrouvé décapité à Saint-Quentin-Fallavier en juin dernier regrette que son mari n'ait pas été associé aux hommages aux victimes du terrorisme. Son fils aurait souhaité qu'il reçoive la Légion d'honneur.

Sept mois après l'assassinat de son mari, Laurence Cornara est triste et déçue. Pour elle son mari fait partie des oubliés des victimes du terrorisme. "La Légion d'honneur ne lui a pas été attribuée, c'est surtout pour mon fils que ça a été une grande déception", se confie-t-elle, très émue sur RMC.

Le 26 juin 2015, Hervé Cornara, un chef d'entreprise était tué et décapité par Yassin Salhi, l'un de ses employés radicalisés. Ce dernier s'est suicidé en prison le 22 décembre. "On était déjà frustrés de ne pas pouvoir aller jusqu'au procès, poursuit Laurence Cornara. On se sent plus seuls que jamais et c'est comme si une deuxième fois on a été touché. Finalement on se dit qu'il a eu le dernier mot, c'est très dur". 

"Ne pas oublier Saint-Quentin-Fallavier"

La promotion du 1er janvier de la Légion d'honneur a distingué à titre posthume quinze victimes des attentats de janvier, mais pas Hervé Cornara. "Il n'y a pas que mon mari, je pense aussi aux autres victimes, à leurs familles qui ne l'ont pas eu et qui le méritent tout autant."

Laurence Cornara évoque Aurélie Châtelain, retrouvée morte à Villejuif et victime d'un homme soupçonné de préparer un attentat. Sa famille a dû insister pour qu'elle soit finalement décorée. Le vœu de Laurence Cornara est désormais que son appel soit entendu. "Pour mon fils et pour moi, il est important qu'on n'oublie pas quand on fait des commémorations, qu'on n'oublie pas Saint-Quentin-Fallavier"

C. B