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Avalanche à Valfréjus: "Je ne comprends pas que l'on puisse aller dans des zones aussi dangereuses"

REPORTAGE - Cinq militaires du 2e Régiment étranger de génie de Saint-Christol (Vaucluse) sont morts ce lundi dans une avalanche à Valfréjus (Savoie) alors qu'ils participaient à un stage d'aguerrissement hors-piste à plus de 2 000 mètres d'altitude, avant de partir en opérations. A Saint-Christol, la nouvelle est dure à encaisser…

Nouveau drame dans les Alpes. Ce lundi, cinq militaires sont morts, pris dans une avalanche à Valfréjus (Savoie) et huit autres ont été blessés dont un grave. Au total, 13 skieurs dans un groupe d'une cinquantaine de militaires ont donc été emportés dans l'avalanche alors qu'ils participaient à un stage d'aguerrissement hors-piste à plus de 2 000 mètres d'altitude, avant de partir en opérations. Le risque avalanche était de 3 sur 5.

Ces militaires appartiennent tous au 2ème régiment étranger du génie d'assaut de Saint-Christol (Vaucluse). Alors l'annonce de ce drame a forcément été vécue comme un véritable coup de massue par les 1.400 habitants de cette petite commune. A commencer par le maire, Henri Bonnefoy, très attaché à ses légionnaires: "C'est une très grande émotion et une énorme tristesse pour la commune, pour le régiment, pour les armées et pour la France", confie-t-il à RMC.

"Des couloirs de la mort"

"Comme tous les encadrants de ce régiment résident dans les environs, de Carpentras à Apt en passant par Saint-Christol, forcément la légion fait partie intégrante de la commune, ajoute-t-il. Cela permet notamment un maintien des écoles et les familles participent à la vie économique du village. Je pense donc que l'on va marquer le deuil en mettant le drapeau en berne".

Christian, quant à lui, tient un bar-pizzeria, pas très loin de la caserne. Beaucoup de ses clients sont donc des légionnaires. Aujourd'hui, il se pose des questions sur les circonstances du drame: "C'est triste mais je ne comprends pas que l'on puisse aller dans des zones aussi dangereuses. Surtout qu'ils sont avertis, ce sont des professionnels aguerris. Ils savent qu'il y a des risques d'avalanche. Je ne comprends pas qu'un dirigeant puisse les amener dans ces couloirs de la mort".

A noter que Saint-Christol avait déjà été endeuillé en 2012 lorsqu’un légionnaire de ce même régiment avait trouvé la mort dans circonstances similaires lors d’une avalanche à Valloire (Savoie).

Maxime Ricard avec Lionel Dian