Avec mes diplômes, je ne pensais jamais tomber à la rue
L'association constate notamment que les femmes restent les plus fragile. Plus de 56% (56,4%) des personnes accueillies par le Secours Catholique l'année dernière étaient des femmes. Parmi elles près de 4 sur 10 étaient des mères isolées (39.2%).
Mais le Secours Catholique note également que de plus en plus d'étrangers les sollicitent. En effet, 43% des personnes accueillies par l'association étaient étrangères l'année dernière soit une augmentation de 3 points par an depuis 2016.
"Avec mes diplômes, je ne pensais jamais tomber à la rue"
La vie d'Arnaud a elle basculé en quelques heures. Il y a un peu plus d’un an, il a perdu son emploi de maître d’hôtel. Après un divorce, c’est "la rue, la galère, l’alcool. Il faut se protéger des autres, parce que la bagarre la nuit c’est courant".
À 48 ans, il était parfaitement inséré avant "cet accident de la vie. J’ai fait des études hôtelières, j’ai fait un bac + 4 en hôtellerie. C’est vrai qu’avec mes diplômes, ma situation, je ne pensais jamais tomber à la rue, tomber aussi bas. Me retrouver sans toit, sans travail, sans argent. Et c’est très très compliqué".
"Un ingénieur chez Airbus qui vit dans sa voiture"
Et son cas n’est pas unique. Depuis plusieurs mois, Andrew Nguyen, le responsable de ce centre d’accueil a constaté une évolution des profils des bénéficiaires. "Il y a des bacs +2, +4, +7. Dernièrement, j’ai même rencontré un médecin, il y en a un autre qui est ingénieur, qui travaille chez Airbus et qui vit dans sa voiture.
"Toutes ces personnes-là, elles viennent nous voir pourquoi ? Parce qu’ils trouvent que le Secours Catholique, c’est une bouée de sauvetage pour eux". Chaque jour, ce centre d’accueil reçoit en moyenne entre 100 et 150 personnes, 40% d’entre elles sont diplômées selon le secours Catholique.