Baisse de la délinquance à Marseille: "J'espère que cela perdurera"

Policiers en intervention à Marseille en novembre dernier - AFP
A Marseille, la délinquance diminue... et les homicides augmentent. On pourrait appeler ça le paradoxe marseillais. Selon les autorités, qui ont décliné mardi matin les chiffres de la délinquance à Marseille et dans les Bouches-du-Rhône, presque tous les types de délinquance ont baissé en 2015. Par exemple, les vols avec violences ont été divisés par deux en deux ans, les violences volontaires sont en baisse de 20% à Marseille et de 12,6% dans les Bouches-du-Rhône entre 2013 et 2015.
Le nombre d'homicides, en revanche, a augmenté tant les règlements de compte sont toujours légion dans la cité phocéenne: le dernier remonte à lundi soir. Il s'agit du quatrième depuis le début de l’année. Mais sur place, cette baisse de la délinquance est-elle réellement constatée par la population? Interrogée par RMC, Nicole Richard-Verspieren, commerçante et vice-présidente de la CGPME locale, note effectivement, dans le centre-ville de Marseille, une amélioration en matière de sécurité.
"Plus de lourdes agressions"
"Sur le terrain, on voit que les choses paraissent plus en ordre, admet-elle. Je touche du bois, j'espère que cela perdurera. Je pense que le centre-ville est plus serein à ce niveau-là". Si elle reconnaît qu'il y a "toujours les petits ennuis", elle avoue que "nous avons la chance, depuis longtemps, de ne plus avoir de lourdes agressions". Ces bons résultats dans la lutte contre la délinquance, le préfet de police, Laurent Nunez, les attribuent à la combinaison de plusieurs facteurs.
"Tout d'abord nos effectifs ont été largement augmenté, les groupes de police judiciaire ont eux aussi été renforcés et la police municipale joue parfaitement son rôle dans l'occupation de la voie publique dans certains secteurs de la ville", souligne-t-il. Et de "saluer la ville de Marseille qui a mis à disposition un vaste réseau de vidéo-protection". Quant aux règlements de compte, qui ne baissent pas, la police arrive désormais à en élucider plus de la moitié contre seulement 20% il y a trois ans.