Bandes rivales: les pouvoirs publics prennent-ils le problème assez au sérieux? Ça fait débat sur RMC
Ce n’est pas la première fois que les habitants voyaient ces jeunes aux alentours du lycée Paul Robert aux Lilas. Ils ont entre 12 et 16 ans. Armés de barre de fer, ils se jaugent, s’invectivent, finissent par se battre. Samedi, vers 19h, l’un des jeunes, un ado de 12 ans originaire de Bagnolet, se retrouve pris au piège au bout d’une ruelle. Il est passé à tabac. Il décédera de ses blessures et de ses fractures. Hier, dimanche, un autre jeune ayant participé à la rixe est emmené de force dans une voiture. Il est revenu deux heures plus tard couvert de bleus.
C'était donc ce week-end aux Lilas. Mais ça s’est aussi passé il y a 1 mois à Saint-Denis. Mort d’un ado de 16 ans au cours d’une fusillade. Garges-lès-Gonesse, mi-septembre, un jeune de 17 ans attaqué à coups de béquille et de boules de pétanque.
"Il faut se donner les moyens de l'éducation"
La liste est longue assure Mohamed Mechmache, fondateur du collectif Pas sans nous dans les banlieues: "Des cas comme celui-là, il y en a de plus en plus et quand des gamins vous disent que la République ne leur parle plus, on en arrive à une violence extrême. Oui, on a besoin du côté sécuritaire mais ça n'empêchera pas ces cas-là. Il faut se donner les moyens de l'éducation dans ces quartiers".
Selon le ministère de l’Intérieur, 90 bandes organisées ont été recensées en France, dont la moitié à Paris et dans sa proche banlieue.
Des quartiers où "règne la loi du plus fort" selon les derniers mots de Gérard Collomb en tant que ministre de l’Intérieur. "Aujourd’hui, on y vit côte à côte, mais je crains que demain on vive face à face".