Bayrou mûrit sa décision mais sera "au rendez-vous" de 2012

François Bayrou, troisième homme de la présidentielle en 2007, dit avoir encore à "mûrir" sa décision pour l'élection de 2012 mais affirme, dans le même temps, qu'il sera "au rendez-vous". /Photo prise le 22 mars 2011/REUTERS/Jacky Naegelen - -
PARIS (Reuters) - François Bayrou entretient l'incertitude sur son éventuelle candidature à l'élection présidentielle de 2012 tout en assurant qu'il sera "au rendez-vous".
Le président du Mouvement Démocrate, qui fut "le troisième homme" de la présidentielle de 2007 avec 18,6% des voix au premier tour, déclare dans une interview à paraître vendredi dans Le Figaro Magazine qu'il ne participera pas à la "confédération des centres" qu'appelle de ses voeux Jean-Louis Borloo.
"Ma décision définitive mûrit depuis longtemps. Mais je ne veux pas entrer dans le jeu de ces candidatures qui poussent comme des champignons, semaine après semaine", explique le député béarnais.
"Je suis et je serai au rendez-vous. Le temps viendra", souligne-t-il.
Il juge "cruel" le bilan de Nicolas Sarkozy quatre ans après son élection : "Je ne vois pas un seul chapitre de la vie nationale qui aille mieux en 2011 qu'il n'allait en 2007".
Défendant son "chemin d'indépendance", François Bayrou estime que l'alliance des centres est nulle et non avenue "parce que tout cela n'a de centre que le nom".
"Si les mots ont un sens, le centre veut dire qu'on récuse la guerre des deux camps. Or, que disent ceux qui veulent constituer cette confédération ? Qu'ils sont dans le camp de la majorité. Un groupuscule de plus, cela ne sert à rien", dit-il.
Il attaque sans le citer Jean-Louis Borloo, qui a quitté le gouvernement en novembre dernier et fait sécession de l'UMP.
"On ne peut pas avoir été cinq ans ministre de Chirac, puis quatre ans ministre d'Etat de Sarkozy, avoir été candidat à Matignon, et en quelques semaines ouvrir la guerre à l'intérieur de la majorité sans clarification", juge-t-il.
Sophie Louet, édité par Patrick Vignal