Besancenot : « Ma première révolution en direct »

Olivier Besancenot, invité de Bourdin Direct ce lundi sur RMC et BFMTV. - -
« Angoissé mais d’abord enthousiaste » face à ce qui ce passe en Egypte, Olivier Besancenot, le porte-parole du Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA), invité de Jean-Jacques Bourdin ce lundi matin, a donné son point de vue sur cette « révolution » : « Je milite depuis que j’ai 15 ans. Je me réclame des idées de la révolution et c’est la première fois que je vois ça en direct live. Moi, jusqu'à maintenant je militais dans un monde sans révolution. Donc, c’était plutôt les écrits, les livres et on voit qu’aucune révolution ne se ressemble mais que le peuple peut faire irruption à un moment donné sur la scène politique. »
« Il ne suffit pas de changer de gouvernement pour changer de système »
Soutenant le peuple égyptien qui réclame le départ de son président, Hosni Moubarak, le leader du NPA ajoute : « La question qui se pose est au-delà du départ. Je n’ai pas discuté dans le détail avec les organisations égyptiennes avec lesquelles on peut militer, mais il y a une question plus globale que le changement de gouvernement – et je pense que c’est un point commun entre la Tunisie et l’Egypte : il ne suffit pas de changer de gouvernement pour changer de système; il y a le problème des institutions.»
« Notre silence, c’est de la complicité »
Interrogé sur l’attitude de l’Occident, trop timide selon certains, Olivier Besancenot explique : « À chaque fois, c’est les deux versants de la même médaille. C'est-à-dire qu’on a été paternaliste pendant des années et du coup on dit qu’on est silencieux mais en fait ce silence n’en est pas un, c’est de la complicité. Mais je pose la question : aujourd’hui la communauté internationale et la France sont où ? On fait quoi aujourd’hui si ce n’est d’avoir de belles phrases, des beaux mots ? On fait quoi concrètement pour empêcher qu’ils se fassent massacrer ? On a des moyens de pression économique qu’on n’utilise même pas, pourquoi ? Parce qu’on préfère des régimes durs plutôt que "le vide politique", comme ils l’appellent. Moi qui étais là-bas, je peux vous dire s’il y a vide politique, j’ai bien envie qu’on le connaisse aussi. Il y a des prises de paroles improvisées à chaque coin de rues. Dans ce cas, c’est la classe politique française qui est vide, un vide sidéral. »
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