"C'était évident qu'on devait fuir": les Parisiens, de plus en plus nombreux à quitter la capitale
C'est le principal constat de la dernière étude démographique de l'INSEE, publiée ce jeudi: en 2016, nous étions 66,36 millions d'habitants, hors Mayotte, soit une croissance de 0,4% par an entre 2011 et 2016.
Et si des grandes villes gagnent des habitants, ce n'est pas le cas de Paris. C'est un autre enseignement de cette étude: la capitale a elle, perdu des habitants entre 2011 et 2016, avec une baisse de 0,5% par an.
Les parisiens fuient la capitale pour s’installer dans un premier temps en proche banlieue, puis en Ile-de-France, avant de faire le grand saut pour aller vivre et travailler dans des zones urbaines dynamiques de province.
"Le prix de l’immobilier, les embouteillages qui sont de plus en plus important"
Ils sont plusieurs centaines chaque année à choisir Toulouse par exemple. Pour Guillaume et sa compagne, quitter Paris est rapidement devenu une évidence.
"Avec l’arrivée de notre fille, il était très difficile d’associer notre vie personnelle et professionnelle. Quand on rentrait le soir, la petite était déjà couchée. Il était très difficile d’élever notre fille. Le prix de l’immobilier, les embouteillages qui sont de plus en plus important, c’était évident qu’il fallait fuir Paris".
Guillaume est âgé de 32 ans, il est ingénieur en sécurité informatique. Il y a deux ans, il a profité d’une mutation pour s’installer à Toulouse: "Ici maintenant avec ma femme, on revit complètement, on a tout à proximité de notre logement, on a les commerces, notre travail, la nounou, les clubs de sports".
"Beaucoup de jeunes qui arrivent pour travailler sur l’aire urbaine de Toulouse"
Chaque année, entre 5.000 et 7.000 nouveaux arrivants s’installent à Toulouse. Selon Sacha Briand, parmi eux, il y a plusieurs centaines de parisiens.
"Il y a beaucoup de jeunes qui arrivent pour travailler sur l’aire urbaine de Toulouse. Bien sûr des cadres, mais il y a aussi des professions intermédiaires puisque l’industrie aéronautique et de l’espace offre un panel d’emploi avec l’ensemble de l’écosystème et de tous les sous-traitants mais également l’ensemble des services qui gravitent autour".
Pour accueillir, chaque année ces nouveaux habitants, la mairie a créé 1.000 places supplémentaires en crèche, construit 10 groupes scolaires, et planche sur une troisième ligne de métro pour desservir de nouvelles zones d’emplois.