"Ca aurait pu être moi": la première victime du tueur présumé d'Angélique témoigne

24 ans que sa vie a été bouleversée. La première victime du tueur présumé d'Angélique témoigne. En 1994, alors qu’elle allait avoir 13 ans, comme Angélique, celle que nous appellerons Noémie a été violée par David Ramault.
Elle se confie pour la première fois à nos confrères de “La Voix du Nord”. Agressée sexuellement sous la menace d’un couteau, la jeune femme affirme avoir échappé de peu à la mort. "Ca aurait pu être moi" confie-t-elle, en pensant à Angélique, en repensant sans cesse au vendredi 7 janvier 1994. Ce jour-là, à deux pas de chez elle, à La Madeleine, près de Lille, un inconnu arrive derrière elle, lui met un couteau sous la gorge avant de l'emmener dans un terrain vague pour la violer.
L'homme, qui porte un casque de moto, n'arrête pas de lui répéter "Laisse-toi faire, sinon je te tue. Laisse-toi faire, sinon je vais te saigner", avant de la libérer. Cet homme, c'est David Ramault, condamné en 1996, deux ans après les faits, à 9 ans de prison.
Quand Noémie a vu passer le nom du meurtrier présumé de l'adolescente de Wambrechies, elle se met à hurler. "J'ai tout de suite su que c'était lui. J'aurai voulu protéger Angélique" avoue-t-elle. Il y a 24 ans, elle n'avait pas bougé face à son agresseur, la jeune fille de 13 ans, elle, s'est débattue: "Est-ce pour cela qu'il la tuée?" se demande-t-elle.
A 37 ans, Noémie souhaite que le suivi des criminels sexuels soit renforcé.