Ce 5 novembre, à 16h47, les Françaises "travaillent gratuitement"
Bénévolement. Ou presque. A partir de 16h47 ce mardi 5 novembre, les Françaises travaillent jusqu'à la fin de l'année sans être rémunérées. C'est du moins le calcul effectué par le collectif féministe Les Glorieuses, qui publie chaque année le jour et l'heure à partir desquels les femmes travaillent bénévolement si l'on compare leur rémunération à celle des hommes.
Le collectif s'appuie sur les chiffres des inégalités de salaire d'Eurostat. En 2019, le salaire horaire brut moyen des femmes est 15.4% inférieur à celui des hommes... Un chiffre qui évolue peu: il était de 15.6% en 2010.
Concrètement, cela représente 38 jours en moins sur une année. "Entre le 5 novembre et le 31 décembre, c'est comme si les femmes actives travaillaient bénévolement", expliquait à RMC l'activiste féministe franco-canadienne, Rebecca Amsellem, qui a eu l'idée de communiquer sur cette date chaque année.
Dans un communiqué intitulé "Je ne veux plus travailler pour rien", Rebecca Amsellem demande par ailleurs la mise en place de "trois mesures pour endiguer les inégalités de salaire" au gouvernement, s'inspirant notamment du modèle des pays scandinaves:
la "transparence des salaires en entreprise comme en Norvège",
"un congé paternité équivalent au congé maternité"
et la mise en place d'un "certificat d'égalité salariale obligatoire en entreprises comme en Islande".
Face à Jean-Jacques Bourdin, la ministre du Travail Muriel Pénicaud a indiqué que croire que la France pouvait arriver à l'égalité salariale "dans les trois ans".
Si le gouvernement - qui a décrété l’égalité entre les femmes et les hommes grande cause du quinquennat - a déjà mis en place un index d’inégalités entre les femmes et les hommes, le chemin de l'égalité reste visiblement encore long.