Chaînes menacées, redevance... Quelles sont les pistes de la réforme de l'audiovisuel public?

C’est ce lundi que Françoise Nyssen, ministre de la Culture, doit annoncer ses pistes de réforme de l’audiovisuel public. L’idée est de répondre aux nouveaux usages, mais aussi de réaliser des économies, Matthieu Rouault
Objectif annoncé: entre 250 et 500 millions d’euros d’économies. Et ce qui semble faire consensus dans le groupe de travail chargé de la réforme, c’est qu’il y a trop de chaines publiques.
France Ô, consacrée à l’outre-mer, pourrait donc être supprimée. France 4 est aussi en suspens. Elle pourrait passer 100% numérique ou bien fusionner avec France 5 sur le modèle de ce qui se fait à la BBC. La chaîne de dessins animés le matin propose des documentaires le soir.
Collaboration entre télé et radio
Et toujours sur ce modèle de la BBC, télé et radio devront collaborer, notamment en région. Les antennes de France 3 et France Bleu ont déjà annoncé des matinales communes à partir de la rentrée dans certaines régions. Elles pourraient être incitées à aller plus loin, vers une fusion des rédactions. L’idée est de produire du reportage en commun et de le diffuser ensuite en radio, en télé et sur le web. Mutualiser les moyens pour peut-être à terme réduire le nombre de salariés de l’audiovisuel public. Ils sont aujourd’hui près de 17.000.
On a aussi beaucoup entendu parler d’une redevance universelle. Aujourd’hui, elle est fixée à 138 euros, mais n’est payée que par ceux qui déclarent avoir la télé chez eux. L’idée est de réduire le tarif, autour de 100 euros, mais de faire payer tout le monde, y compris ceux qui n’ont pas de télé. 65% des Français seraient favorables selon un sondage Ifop de janvier dernier. Mais le groupe de travail ne semble pas avoir pris de décision sur cette piste.