Karim Bouamrane propose une peine d'inéligibilité pour les maires qui ne respectent pas les 25% de HLM

Le maire PS de Saint-Ouen-sur-Seine, Karim Bouamrane, a proposé une mesure radicale pour inciter les maires à respecter les quotas de logements sociaux. Invité dans les Grandes Gueule sur RMC, il a suggéré d'introduire une peine d'inéligibilité pour les élus locaux ne respectant pas les 25% de logements sociaux imposés par la loi.
“Certains maires en font trop et d'autres pas assez"
Karim Bouamrane a exprimé son mécontentement face à la lenteur de certains maires à atteindre les objectifs de logements sociaux. Il a souligné que, malgré les obligations légales, de nombreuses communes ne respectent pas ces quotas, ce qui aggrave les inégalités territoriales. Selon lui, une peine d'inéligibilité serait un moyen efficace de contraindre les élus à agir.
“Certains maires en font beaucoup trop et ont des problèmes pour rénover, ce qui crée une ghettoïsation économique, sociale et une pauvreté exacerbée. Et d’autres maires n’en font pas assez”.
“Beaucoup de maires préfèrent ne pas mettre de logement sociaux et payer l’amende, donc moi, je propose une peine d’inéligibilité pour ces maires. Pourquoi, lorsque vous ne faites pas preuve de dynamique sociale égalitaire partagée, vous ne serez pas sanctionné?”, questionne-t-il.
Cette proposition a suscité des réactions diverses. Sur le plateau des Grandes Gueules, certains estiment que de telles mesures pourraient être perçues comme une ingérence dans la gestion municipale. D'autres, en revanche, soutiennent l'idée, arguant que la pression législative est nécessaire pour garantir une répartition équitable des logements sociaux.
“La première requête quand vous êtes maires, c’est la sécurité et le logement”, rappelle Karim Bouamrane sur RMC ce mardi.
Ce qu'impose la loi
La loi impose aux communes de plus de 3.500 habitants de disposer d'au moins 25% de logements sociaux. Cependant, de nombreuses villes peinent à atteindre cet objectif, souvent en raison de résistances locales ou de difficultés administratives. La proposition du maire Karim Bouamrane vise à renforcer les sanctions pour encourager le respect de ces obligations.
“Le logement en France, c'est 400.000 de logements qui manquent par an; c’est 4 millions de mal-logés. Tous les maires doivent jouer le jeu du logement pour tous dans notre pays”, a-t-il ensuite tweeté sur X.
Alors que le débat sur la répartition des logements sociaux continue de diviser, la proposition du maire de Saint-Ouen-sur-Seine relance la discussion sur les moyens de garantir une politique de logement plus équitable. Reste à voir si cette idée sera reprise et intégrée dans les futures réformes législatives.