Chez Bourdin le 10 octobre

Ce jeudi, Jean-Jacques Bourdin recevait Véronique Massoneau, la députée EELV chahutée à l'Assemblée nationale. A 8h35, Stéphane Le Foll, ministre de l'Agriculture était sur le plateau.

8h35 : Stéphane Le Foll était l'invité de Jean-Jacques Bourdin, retourvez son interview ici

8h20, l’heure du Parti pris d’Hervé Gattegno : Juppé, le croque-mort de la droite

Laurent Wauquiez, ancien ministre chargé des Affaires européennes, député-maire UMP du Puy-en-Velay

Mercredi, Laurent Wauquiez s’est prononcé pour une remise en cause des accords de Schengen. Il estime que le système est à revoir et plaide pour le rétablissement des frontières avec certains pays du sud.

Sur la politique

8h19 – Laurent Wauquiez : « Il y a le syndrome du 'tous pourris', il y a l’impression que le mensonge est un outil normal de la politique, il y a aussi l’image de guerre des chefs qui est pitoyable. Il faut avoir la foi chevillée au corps pour croire encore à la politique. Je dis à mes chefs politiques d’utiliser leur talent pour travailler ensemble et pour mettre de nouvelles propositions de la table, il y a de quoi. Les petites phrases off, avec les réactions, et les réactions à la réaction, ça mine le débat politique ».

Sur la remise en cause de Schengen

8h18 – Laurent Wauquiez : « Si un pays n’assume pas ses devoirs, il faut le sortir de Schengen. Le maillon faible aujourd’hui, c’est la Grèce. Sa frontière avec la Turquie n’est pas très bien surveillée. Si on a un afflux migratoire massif non contrôlé, il faut que la France puisse rétablir du contrôle à ses frontières. Il faut un corps de douaniers européens vraiment efficaces. Schengen ne marche pas, il faut que ça change et vite ».

8h17 – Laurent Wauquiez : « Il faut être clair. Quand j’étais ministre je me suis battu contre l’entrée de la Roumanie et la Bulgarie dans l’espace Schengen car ils ont des problèmes de corruption, leurs frontières ne sont pas contrôlées, les douaniers sont instrumentalisés. Le problème de Lampedusa, c’est que l’Italie est un pays de transit vers d’autres pays ».

8h15 – Laurent Wauquiez : « Avec l’entrée de la Roumanie et la Bulgarie dans Schengen, des millions de leur population partent de leur pays. Ce qui pose un problème c’est qu’on n’arrive pas à le gérer. Ce n’est pas juste le problème des Roms, c’est le problème des différences de revenus entre les pays de l’UE ».

8h14 – Laurent Wauquiez : « On voit les débats sur la Roumanie et la Bulgarie. L’Europe s’élargit trop vite avec des pays que l’on n’arrive pas à gérer. On a un problème de contrôle de nos frontières extérieures et un problème de libre-circulation à l’intérieur de l’Europe. Cela suppose de changer Schengen et de réfléchir à la façon dont on peut circuler à l’intérieur de l’Europe ».

7h50, les Coulisses de l’économie avec Jean-Marc Daniel : SNCF : TVA et prix du billet ne font pas bon ménage

Didier Schuller, ancien conseiller général RPR des Hauts-de-Seine, candidat aux municipales à Clichy-la-Garenne

Didier Schuller est au cœur des révélations du livre French Connection de Gérard Davet et Fabrice Lhomme (Stock). Il a été condamné en 2007 à 1 an de prison ferme et 2 ans avec sursis pour trafics d’influence et recel d’abus de biens sociaux pour avoir fait financer à l’époque de façon occulte des activités politiques à Clichy. Il a récupéré ses droits civiques en 2010.

Sur la corruption

7h50 – Didier Schuller : « Malgré les financements politiques, je pense qu’il y a toujours des mains qui collent. Je suis assez inquiet. C’est tout à fait scandaleux. Moi, je n’avais jamais pris d’argent à titre personnel ».

Sur sa candidature à Clichy

7h48 – Didier Schuller : « A partir du moment où j’ai décidé de me présenter, je veux expliquer que je ne suis plus le même homme ».

Sarkozy avait-il un compte en Suisse ?

7h47 – Didier Schuller : « Il n’y a pas de preuve que N. Sarkozy ait eu un compte en Suisse. Mais, il était avocat et parmi ses clients, il comptait un joueur de tennis célèbre qui avait de l’argent en Suisse et N. Sarkozy connaissait le gestionnaire de sa fortune. Il m’a indiqué son nom lors d’un dîner. Ce gestionnaire est un escroc, il a volé tout le monde et c’est lui qui dit que N. Sarkozy avait un compte en Suisse, mais peut-on croire la parole d’un escroc ? »

7h45 – Didier Schuller : « Les journalistes qui ont fait le livre m’ont apporté des preuves. Je m’en suis rendu compte récemment. Balkany m’a ordonné de donner de l’argent à J. Chirac. Pas qu’une seule fois. Le RPR avait besoin d’argent pour ses campagnes électorales. J’ai fait ramener de l’argent de Suisse, sur un compte de transition au nom d’une société, en liquide. J. Chirac l’a mis dans un petit coffer dans son bureau, en chantant la Marseillaise. C’était une scène extraordinaire. De 1970 à 1995, j’ai vécu des scènes assez désopilantes. L’histoire de l’argent qu'a donné le PS au FN à Beyrouth est aussi incroyable ».

7h44 – Didier Schuller : « Le 92, c’est le département le plus riche de France. A l’époque, il n’y a pas de financement politique. Il a été mis en place après mon départ de la politique. A l’époque, tous les partis procèdent de la même manière, quand une entreprise fait des travaux dans le département, elle donne une petite somme au parti en place. Moi j’ai toujours été convaincu que l’argent que je faisais transférer allait au parti, mais en fait, il allait sur des comptes personnels ».

7h25, l’heure des Coulisses de la politique avec Véronique Jacquier

Véronique Massoneau, députée EELV de la Vienne

Le député UMP Philippe Le Ray a été sanctionné mercredi pour ses cris de poule dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale dans la nuit de mardi à mercredi. Véronique Massoneau, qui défendait un amendement, a été interrompue par des imitations de cris de poule pendant toute son intervention. Philippe Le Ray a écopé d'un rappel à l'ordre assorti d'une inscription au procès-verbal pour propos sexistes. Une sanction qui entraîne une pénalité financière de 1 378 euros soit 1/4 de son indemnité parlementaire pendant 1 mois.

Sur le rejet du report de la revalorisation annuelle des retraites à l’Assemblée

7h24 – Véronique Massoneau : « Comme il y avait des députés UMP, des radicaux, le groupe communiste, nous avons eu gain de cause. Je suis chef de file sur cette réforme et j’ai défendu cet amendement avec beaucoup de conviction. Beaucoup de députés PS se sont abstenus ».

Sur le comportement sexiste dont elle a été victime

7h23 – Véronique Massoneau : « J’ai beaucoup d’humour et je suis stupéfaite de la réaction de J. Myard [qui affirme qu’il faut que les députées aient plus d’humour, ndlr]. C’est du sexisme ordinaire ».

7h21 – Véronique Massoneau : « Il [Philippe Le Ray] était désinhibé, je ne sais pas quelle substance il avait prise ».

7h20 – Véronique Massoneau : « J’étais dans la défense d’un amendement, j’entends des bruits, je ne pensais pas que cela m’était adressé, mais si. Le symbole est quand même particulier. C’est désolant. Il m’a appelé hier matin, mais une fois que le buzz était en route. Quand je suis allée le voir juste après, il était dans une béatitude idiote, il rigolait. Au téléphone, il s’est excusé et il m’a dit qu’il aimait beaucoup les femmes et que ses collaboratrices étaient des femmes. Je n’ai pas été vraiment convaincue ».

>> Faut-il sanctionner plus lourdement le sexisme ?

Me Franck Samson, avocat spécialiste de la sécurité routière

45% des condamnations pénales prononcées en 2011 (un peu plus de 300 000) sanctionnent des infractions routières : conduite en état alcoolique pour la moitié d'entre elles, ou en ayant fait usage de stupéfiants, grand excès de vitesse, conduite sans permis ou malgré suspension. L'essentiel des peines prononcées consiste en des amendes et seuls 5% des condamnés sont incarcérés pour des infractions routières.

Sur ceux qui roulent sans permis

7h14 – Me Franck Samson : « Si on retire le permis de conduire, mathématiquement ça fait augmenter le nombre de personnes qui roulent sans permis. Le système du permis à points est injuste puisqu’il sanctionne celui qui roule beaucoup et non pas celui qui conduit mal. Les sanctions doivent être adaptées par un juge et pas prises juste par un ordinateur, de façon automatique ».

Les tribunaux engorgés ?

7h12 – Me Franck Samson : « Engorgés, peut-être pas, en tout cas cela les occupe beaucoup puisque c’est M. Tout le monde qui peut se retrouver au tribunal. Le seuil de délinquance est extrêmement bas ».

Il est bientôt 7h, merci de suivre Bourdin & Co avec Jean-Jacques Bourdin en direct jusqu'à 9h sur RMC.fr

P.B. avec Jean-Jacques Bourdin