Christophe Perny (PS) - "Les citoyens ont un mur en face d'eux: Manuel Valls"

Le Premier ministre, Manuel Valls. - AFP
Il ne fait pas partie des frondeurs, mais ça ne l'empêche pas d'avoir une dent contre Manuel Valls et sa politique. Christophe Perny, désormais ex président du Conseil général du Jura depuis sa défaite au second tour des élections départementales, dimanche 29 mars, a annoncé dans la foulée sa démission du PS et son retrait de la vie politique. Invité de Jean-Jacques Bourdin ce mardi, il a pointé un responsable dans la débâcle de la gauche : le Premier ministre et sa politique.
"Sa politique est un fiasco total"
"Il y a des centaines d'élus comme moi qui ont été balayés par cette vague, et les prochains seront les élus régionaux (en 2016, ndr)", a-t-il anticipé. Selon lui, "il y a un ras-le-bol général de nos concitoyens qui ont en face d'eux un mur, Manuel Valls, qui vient nous dire chaque soir de défaite : 'on va continuer comme avant'". "Faire des erreurs ce n'est pas grave, ce qui est gravissime c'est de ne pas les reconnaître", a-t-il poursuivi, avant de prévenir : "Manuel Valls doit ouvrir les yeux ne sert ni le pays, ni la gauche avec cette attitude entêtée, alors qu'il y a pas de résultats économiques, sociaux et politiques". Pour Christophe Perny, cette politique "est un fiasco total". "Je me demande jusqu'où il va aller dans la destruction de la gauche avant de se rendre compte qu'il est dans l'erreur", s'est-il demandé.
"Depuis 20 ans, on a sensiblement les mêmes politiques"
Au-delà de Manuel Valls, Christophe Perny a également regretté que François Hollande n'ai pas osé entreprendre de grandes réformes à son arrivée à l'Élysée: "Depuis 20 ans, on a sensiblement les mêmes politiques: un coup un peu orientée à gauche, un coup un peu à droite. Ça, ces solutions de la haute administration, ça ne marche pas. Il y a des solutions bonnes à prendre un peu partout. François Hollande aurait du tout renverser, changer nos institutions, notre république, établir de nouvelles pratiques".
En colère, même s'il s'en est défendu, l'ancien président du Conseil général du Jura a également pointé du doigt "les citoyens", qui "ont aussi leur part de responsabilité". "Ils veulent des élus qui ne disent rien sur rien, et des gens qui ne proposent rien, parce que l'UMP et le FN, dans ces élections départementales, ont tous été élus".