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Cinq morts dans un crash d’hélicoptère en Savoie: ce que l’on sait

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Dramatique accident ce mardi soir en Savoie. 5 personnes sont mortes dans le crash d'un hélicoptère. Seul le pilote de l'engin, grièvement blessé et en état d'urgence absolue, a pu être secouru.

Dramatique accident ce mardi soir en Savoie. 5 personnes sont mortes dans le crash d'un hélicoptère. Seul le pilote de l'engin, grièvement blessé et en état d'urgence absolue, a pu être secouru.

L'accident, dont les causes sont encore inconnues, s'est produit sur la commune de Bonvillard à 1.800 mètres d'altitude alors que les conditions météo étaient très compliquées. L'hélicoptère, un Airbus EC135 de la compagnie privée Service aérien français (SAF), s'est écrasé vers 19h, sur la commune de Bonvillard, à une quinzaine de kilomètres au sud-ouest d'Albertville, a indiqué la préfecture.

A bord de l'appareil, qui appartenait à la compagnie privée Service aérien français (SAF), se trouvaient quatre employés de cette entreprise mais aussi 2 secouristes de la CRS Alpes.

5 morts dans un crash d’hélicoptère en Savoie: ce que l’on sait
5 morts dans un crash d’hélicoptère en Savoie: ce que l’on sait © RMC

L'enquête doit déterminer les causes de l'accident

Le crash s’est produit dans le massif du Grand Arc entre Chambéry et Albertville, certainement dû soit aux conditions météorologiques encore très mauvaises ce mercredi matin avec du brouillard et de la neige en altitude soit, à une défaillance mécanique de l’hélicoptère. L’enquête le déterminera.

"Le bilan est lourd", a annoncé devant la presse à Albertville, le préfet de Savoie Pascal Bolot, déplorant un "accident dramatique" dans lequel seul le pilote avait survécu mais était grièvement touché. 

L’émotion est très forte au sein de la société SAF puisque les professionnels de la montagne décédés connaissaient les risques et étaient très entraînés. Notamment le patron de la CRS Alpes, présent depuis 2018. Dans un tweet rendant hommage aux membres de la CRS Alpes décédés - un capitaine de 45 ans et un brigadier de 39 ans - la police nationale a précisé qu'ils avaient péri lors d'une mission d'entraînement de secours en montagne.

Le pilote, seul survivant, a donné l'alerte

Mardi soir avant minuit, le pilote se trouvait en état d'urgence absolue, porté par des militaires en montagne "dans des conditions particulièrement difficiles" pour être acheminé vers un hôpital de Grenoble. C’est lui qui a prévenu les secours: il a réussi à s'éjecter avant le crash. 

"Dès que l'alerte a été donnée aux alentours de 19h, l'ensemble de la chaîne de secours s'est mise en branle. A la fois des moyens héliportés de notre département et des départements voisins avec trois hélicoptères au total", a déclaré le préfet de Savoie Pascal Bolot. 

 "Compte tenu du brouillard, une intervention terrestre a été diligentée dans les mêmes délais, de façon à pouvoir retrouver le plus rapidement possible des rescapés", a-t-il ajouté. "Le contact a été maintenu à plusieurs reprises avec le pilote. Les militaires du PGHM qui se sont rapprochés grâce à un héliportage et à un hélitreuillage ont terminé leur mission à pied, ont fouillé la zone (...) et ont pu trouver le pilote à 21H15", a-t-il poursuivi. 

La zone de l'accident est enneigée avec en ce moment plus de 40 centimètres sur place. "On a environ 700 mètres de dénivelés à franchir entre sentiers, bois et neiges. Et ce qui est compliqué c'est le facteur temps. Il ne faut pas perdre de temps pour acheminer au plus vite le pilote vers un centre hospitalier", a indiqué à la presse le commandant du peloton de gendarmerie de Savoie Guillaume Chantereau. Vingt-cinq membres des secours en montagne et 15 sapeurs-pompiers étaient aussi présents en renfort. 

"Pour sauver des vies, ils prennent tous les risques", a rapidement réagi sur Twitter le président Emmanuel Macron dans un hommage aux secouristes décédés. 

"Soutien de la Nation aux familles, amis et collègues de ces héros français", a-t-il ajouté, alors que le Premier ministre Jean Castex s'est "incliné devant la douleur de leurs proches, de leurs camarades de la CRS Alpes, et de tous les membres du secours aérien français". Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé qu'il se rendrait sur place mercredi.

Gwenaël Windrestin (avec C.P.)