Colombes: le suspect explique vouloir "mourir en tuant des policiers"

Un acte volontaire et revendiqué; Le parquet national antiterroriste a annoncé mardi se saisir de l'enquête sur les deux policiers renversés volontairement la veille à Colombes par un automobiliste, qui a prêté allégeance au groupe Etat islamique et dont une expertise n'a pas relevé d'abolition du discernement.
La vie des policiers blessés n'est plus en danger, mais ils sont toujours hospitalisés. L'agresseur reste lui placé en garde à vue. Un couteau et "une lettre d'allégeance" à l'EI ont été retrouvés dans sa voiture, selon le parquet. Dans ce texte, Youssef T., un habitant de la commune de 29 ans inconnu des services de renseignements, explique se lancer "à corps perdu dans la bataille pour imposer la charia sur l'ensemble de la terre". Face aux enquêteurs, l'homme est coopératif mais confus. En garde à vue, il explique vouloir "mourir en tuant des policiers".
Selon un habitant de son quartier à Colombes, le jeune homme est "un mec comme un autre", il fréquentait très occasionnellement une ancienne salle de prière. Est-il radicalisé et/ou psychologiquement instable? Les enquêteurs trouvent bien trace d'une crise de démence en 2012. Mais l'expertise psychiatrique réalisée hier est claire: aucune altération ou abolition de son discernement quand il agresse des policiers à Colombes lundi en fin d'après-midi.
Les enquêteurs doivent notamment déterminer s'il avait des complices. Son téléphone et du matériel informatique sont en cours d'exploitation.