Contrôles dans les transports: "on est carrément en guerre"

- - AFP
Les mesures de sécurité sont renforcées dans les aéroports, gares et transports en commun après les attentats de Bruxelles. Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a annoncé le déploiement de 1.600 policiers et gendarmes supplémentaires.
Rendue obligatoire mardi pour accéder aux transports, la détention d'un billet ou d'une pièce d'identité "ne signifie pas qu'il y aura des contrôles systématiques", a prévenu M. Cazeneuve, "mais qu'il y aura une multiplication des contrôles aléatoires qui permettront (...) de mieux vérifier un certain nombre de comportements des individus dans les aéroports".
RMC s'est rendue dans le métro toulousain, où ces mesures sont plutôt bien accueillies. "Je serais prête à montrer mes papiers en cas de contrôle d'identité. Et à me faire fouiller mon sac, mes poches, mon manteau s'il le faut", affirme Laurène, une étudiante.
"Il faut se défendre comme on peut"
Anne-Marie, une retraitée toulousaine considère qu’il ne faut rien laisser au hasard : "J'estime que c'est normal parce qu'il faut éviter les massacres, il faut éviter que ça s'étende, il faut se défendre comme on peut et prendre des précautions".
Même sentiment à l'aéroport Marseille-Provence: "Il y a certains aéroports dans le monde où on ne peut rentrer que si l'on présente le billet ou la pièce d'identité. Maintenant c'est sûr que ça prendra plus de temps, il faudra que les gens s'organisent pour arriver beaucoup plus tôt. Dans certains endroits, il va hélas falloir y venir pour plus de sécurité", estime Laurence.
Fred, va même plus loin: "On peut dire qu'on est carrément en guerre. S'il faut faire davantage de contrôles, je ne vois pas pourquoi ça gêne".
En revanche, d'autres craignent des dérives comme Renée: "Cela me semble difficile de filtrer et je crains qu'il y ait des dérives de filtration au faciès par exemple, ce ne serait pas normal. C'est toujours difficile sous prétexte de se protéger d'entraver la liberté des gens", estime-t-elle.