Copé estime qu'"on doit pouvoir bénéficier d'une immunité"

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Le patron de l'UMP Jean-François Copé était l'invité, jeudi matin de RMC et BFMTV.
Alors que les parlementaires sont en émoi après le maintien de l'immunité parlementaire du sénateur UMP Serge Dassault, Jean-François Copé a refusé de se prononcer sur "une procédure en cours, ni sur une décision de levée d'immunité parlementaire". Tout en reconnaissant "ne pas connaître plus que ça le dossier", il a assuré qu'il n'aurait pas fait plus de commentaire "si Dassault avait fait partie de la majorité" et rappelé que Serge Dassault "peut être entendu sans être en garde à vue". "Pendant l'exercice de son mandat, on doit pouvoir bénéficier d'une immunité même si cela ne concerne pas tout et n'importe quoi", a encore estimé le président du principal parti d'opposition.
Interrogé sur le "choc de simplification", le président de l'UMP a estimé que "c'est la huitième fois que François Hollande nous trouve un nouveau mot sur l'emploi: on a 'boîte à outils', 'pacte d'avenir'... Vous avez vu le résultat ? Un demi million de chômeurs en plus depuis qu'il est président", alors que François Hollande se rend, dans la matinée, à Toulouse pour détailler son pacte de responsabilité.
Le dissident Charles Beigbeder, ami de Jean-François Copé, a-t-il encore sa place à l'UMP, alors qu'il s'oppose à Nathalie Kosciusko-Morizet? "On ne peut pas se payer le luxe de ce genre de dissensions", a répondu Jean-François Copé, précisant que si Charles Beigbeder maintenait sa candidature, "il n'aurait pas le choix" et devrait le suspendre du parti". "Les municipales sont importantes (...). Si les élections du mois de mars marquent un recul de la gauche, ce sera un désaveu terrible pour François Hollande", a ajouté le patron de l'opposition.
Entre Jean-François Copé et François Baroin, autrefois proches, les relations sont aujourd'hui tendues. En novembre dernier sur le plateau du Grand Journal de Canal +, l'élu de Troyes assurait même que l'UMP se porterait mieux sans son président Jean-François Copé. Qu'en pense l'intéressé? "Rien", a-t-il répliqué, visiblement gêné par la question.
Nicolas Sarkozy et Jean-François Copé déjeuneront ensemble vendredi. Sa dernière rencontre avec Nicolas Sarkozy remonte à fin novembre. "Nicolas Sarkozy est très attentif à la vie politique et je m'en réjouis. Mais ce qui compte à l'heure où nous nous parlons, c'est d'abord ce que nous avons à proposer aux Français, c'est le projet, c'est la ligne politique", a affirmé Jean-François Copé.
Revenant enfin sur la polémique au long cours autour de Dieudonné, Jean-François Copé a estimé que "non, on n'en parle pas trop", car "c'est indigne" et qu'"on ne parle plus des horreurs qu'il a dites".