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Couvre-feu à Ferguson: "le risque, c'est qu'il y ait des morts"

Quelque 200 manifestants ont violé le couvre-feu dans la nuit de samedi à dimanche dans le quartier de Ferguson, dans le centre des Etats-Unis.

Quelque 200 manifestants ont violé le couvre-feu dans la nuit de samedi à dimanche dans le quartier de Ferguson, dans le centre des Etats-Unis. - AFP

L'état d'urgence a été déclaré à Ferguson dans le Missouri, où des émeutes ont éclaté après la mort d'un jeune Noir tué par un policier. Un couvre-feu a été déclaré, mais quelque 200 personnes se sont rassemblées dans la zone où le jeune homme a été abattu.

Le gouverneur du Missouri a annoncé samedi l'instauration d'un état d'urgence et d'un couvre-feu, de minuit à 5H00 du matin, dans un quartier de Ferguson, où se déroulent des émeutes depuis la mort d'un jeune Noir tué par un policier il y a une semaine.

La tension, qui s'était calmée depuis la nomination du capitaine Ron Johsnon - policier Noir parmi des forces de l'ordre en majorité blanches -, chargé de prendre la relève d'une force de police locale aux méthodes controversées. Mais la communication confuse de la police locale sur les circonstances de la mort du jeune homme ont ravivé les tensions.

"Le couvre-feu est destiné à calmer la situation"

Pour François Durpaire, historien et spécialiste de la diversité culturelle aux Etats-Unis, "le premier risque c'est qu'il y ait des morts puisqu'il y a eu déjà plusieurs nuits d'émeute".

"Le couvre-feu est destiné à calmer la situation et à apaiser les tensions dans cette ville du Missouri. Ce que peuvent craindre les autorités américaines, c'est que le mouvement puisse s'étendre à d'autres villes et que la jeunesse noire d'autres villes américaines, notamment dans le sud du pays, se rebelle par solidarité avec la communauté noire de Ferguson", a-t-il aussi précisé au micro de RMC.

La rédaction, avec C. de Vergennes