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Crise des semi-conducteurs: les concessionnaires réclament le chômage partiel

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Invité d'"Apolline Matin" ce mercredi sur RMC, Francis Bartholomé, président du Conseil national des professions de l’automobile, demande la mise en place du chômage partiel face à la crise des semi-conducteurs qui affecte énormément les ventes de voitures.

Le retour du chômage partiel pour les concessionnaires ? C’est ce que ce demande Francis Bartholomé, président du Conseil national des professions de l’automobile, dans "Apolline Matin" ce mercredi sur RMC et RMC Story. La crise des semi-conducteurs impacte énormément les ventes de voitures et donc l’activité des concessions. "On constate que cette crise des semi-conducteurs provoque une perturbation colossale, explique-t-il. On peut regretter qu’elle soit souvent résolue par la dimension industrielle. Et on oublie un peu les services. Alors que la crise est totalement systémique."

"Dans notre enquête, il y a 60% des entreprises qui entrevoient une réduction d’effectif, ajoute Francis Bartholomé. Je pense que ce n’est pas la solution de se séparer de nos collaborateurs. Ça n’a jamais été notre position, on a toujours essayé de former plutôt que de licencier. On demande un retour simple au chômage partiel, comme lors de la première crise en mars 2020. Une prise en charge logique, qui était de l’ordre de 84% du salaire brut."

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"Il y a à peu près 10.000 emplois menacés"

Pour le président du Conseil national des professions de l’automobile, son secteur doit bénéficier du même soutien que l’industrie, alors que 10.000 emplois sont menacés. "On ne peut pas concevoir que les aides aillent toujours vers l’industrie et pas vers les services. Je suis très satisfait pour nos partenaires de l’industrie, par exemple les équipementiers qui viennent d’obtenir 300 millions d’euros. Il y a à peu près 10.000 emplois menacés. Mais je pense qu’on va trouver un terrain d’entente. Le vrai sujet, c’est qu’on ne peut pas connait pas la durée de la crise. On sait que cette crise des semi-conducteurs peut nous emmener jusqu’en 2023 pratiquement. Les comptes de résultats vont être extrêmement mauvais."

Concrètement, dans les garages, les voitures ne se vendent pas. "Il ne se passe plus grand-chose, reconnait Francis Bartholomé. Pour beaucoup de marques, il y a aujourd’hui des attentes qui sont de l’ordre de cinq à six mois, voire un an pour certaines, pour les voitures. Ça impacte fortement l’activité de nos collaborateurs, les vendeurs, les commerciaux, mais pas seulement. La tendance pour l’année est extrêmement mauvaise. On va, en 2021, livrer moins de voitures neuves qu’en 2020 alors qu’on s’était arrêté pendant deux mois et demi. Il y a aussi la transition écologique. On ne sait plus trop quoi acheter. Que conseiller aujourd’hui comme véhicule à un automobiliste, avec les différentes lois ?" Un autre enjeu de taille pour le secteur.

LP