Décès après une opération de l'appendicite: "Connaître la vérité"

C'est une information RMC. Sarah, une jeune femme de 20 ans est décédée jeudi dernier des suites d'une banale opération de l'appendicite qui a viré au drame. Sa famille a déposé plainte contre X pour homicide involontaire.

Ce devait être une simple opération de l’appendicite, ça a viré au drame. C'est une information exclusive RMC, le 30 octobre, Sarah, une jeune femme de 20 ans est reçue au centre hospitalier de Château-Thierry (Aisne), pour une banale opération de l'appendicite. Mais au cours de l'opération, une artère est touchée. La jeune femme passe alors trois jours en réanimation puis 10 jours en soins post opératoire. Si Sarah sort, elle n'en pas pour autant sortie d'affaires. En effet, un mois après, elle ressent de vives douleurs au ventre. Jeudi dernier, celles-ci sont trop fortes. Elle retourne donc à l'hôpital où elle est reçue aux urgences et décède trois heures plus tard. Sa famille a déposé plainte contre X pour homicide involontaire.

Selon les premiers éléments de l'enquête, un germe s'est développé dans le foie. Des analyses dont les résultats seront connus d'ici deux semaines et pourront permettre de déterminer si la jeune femme a contracté ce germe à l'hôpital ou ailleurs. Rémy, le petit ami de Sarah témoigne ce mardi dans Bourdin Direct. Il dit vouloir connaître la vérité : "J'attends d'avoir une explication. Je veux savoir comment, à l'âge de 20 ans, il est possible de mourir des suites d'une opération bénigne de l'appendicite".

"Cela ne nous la ramènera pas"

S'il affirme "ne pas en vouloir en l'hôpital" car il estime que "l'erreur est humaine", Rémy explique avec émotion "faire surtout ça (la plainte, ndlr) pour Sarah : une femme très forte qui aurait voulu qu'on fasse ça pour elle, que tout le monde sache comment ça s'est passé". Antoine, un proche de la jeune femme, ne dit pas autre chose : "le plus important est de connaître la vérité".

"On a 20 ans et on vient de perdre une amie du même âge. On trouve ça très soudain et anormal de mourir d'une appendicite. De nos jours, c'est quand même assez étonnant…" indique-t-il, la gorge nouée. Et de poursuivre sur RMC : "On n'en veut à personne et on n'a pas le droit d'en vouloir à quelqu'un s'en savoir. On veut donc juste la vérité. Qu'il y ait des coupables ou pas, ce n'est pas le plus important, nous on veut juste savoir. Le reste : cela ne nous la ramènera pas…"

"On fera tout pour le savoir"

Si à l'heure actuelle le procureur de la République de Soissons n'a pas demandé la fermeture du bloc opératoire de Château-Thierry, l'hôpital ne se défausse pas dans cette histoire. Sur RMC, Alexandre Fritsch, le directeur de cet établissement, assure attendre les résultats finaux de l'autopsie, qui devraient être connus dans deux semaines. "L'hôpital va être totalement transparent dans les recherches de la mort afin de savoir pourquoi cette jeune femme est décédée, quelques semaines après sa première hospitalisation, d'un abcès du foie".

A la question de savoir si l'hôpital peut-être responsable de cette mort, le directeur assure "n'en avoir aucune idée. Il peut l'être, c'est une des possibilités mais honnêtement je ne le sais pas." En revanche, il le certifie : "On fera tout pour le savoir". A noter que le décès de Sarah rappelle celui du petit Corentin, le 2 novembre dernier. Cet enfant de 11 ans était lui aussi mort, à Metz, après une opération ratée de l'appendicite.

Maxime Ricard avec Guillaume Chièze