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Démantèlement partiel de la "Jungle" de Calais: "Une grande joie", affirme une riveraine

La zone sud de la Jungle de Calais va être partiellement démantelée

La zone sud de la Jungle de Calais va être partiellement démantelée - AFP

TEMOIGNAGES - Le tribunal administratif a validé jeudi l'arrêté d'expulsion du sud de la "Jungle" de Calais, sauf dans les espaces sociaux, a annoncé la préfecture du Pas-de-Calais. Une décision attendue avec impatience par les riverains…

L'arrêté d'expulsion des migrants du sud de la "jungle" de Calais a été validé par le tribunal administratif de Lille jeudi après-midi. La préfète Fabienne Buccio a affirmé que l'évacuation se ferait dans "le respect et le souci de ces gens", ajoutant qu'il y a "une solution à apporter à chacun d'eux". Elle s'est également engagée à préserver certains lieux de vie, dont une église érythréenne orthodoxe et une école, montées de toutes pièces par les migrants.

Ce démantèlement, même partiel, Sandy, qui habite à une dizaine de mètres de la zone sud de la "Jungle", l'attendait avec impatience depuis plusieurs mois. "C'est une grande joie, affirme-t-elle sur RMC. Aujourd'hui, on a le sourire car on se dit qu'on n'est plus sur la route des migrants mais sur la route de Gravelines. On a récupéré notre rue. On en avait besoin…" Si beaucoup se satisfont de cette décision, d'autres, comme son voisin, attendent avant tout des actes.

C'est le cas notamment de Natacha Bouchart, maire Les Républicains de la ville, qui dit ne pas exclure l’usage de la force publique. "Une majorité de migrants écoute la parole de l'Etat, qui s'est engagé à leur proposer une solution de logement, mais pour les migrants les plus réticents, ceux qui sont peut-être manipulés par les passeurs, les no-borders ou certains associatifs, il faudra employer la fermeté. A noter que le démantèlement se fera progressivement, sur plusieurs semaines. Le temps pour l'Etat de rencontrer chaque migrant et leur proposer une mise à l’abri dans les centres d’accueil