Des députés français rencontrent Assad: "En Syrie à l'heure actuelle c'est soit Daesh, soit Bachar"

Jean-Frédéric Poisson - AFP
Malgré la désapprobation du quai d'Orsay, les visites de parlementaires français en Syrie se multiplient. En février, le président socialiste du groupe d'amitié France-Syrie, Gérard Bapt (PS) et trois autres parlementaires Républicains et UDI s'étaient rendus dans le pays. A l'exception du parlementaire socialiste, ils avaient alors rencontré le chef d'Etat syrien. Une première depuis le début des affrontements, en 2010.
Ce mercredi, une nouvelle rencontre risque de faire grincer des dents à l'Elysée. En effet, trois députés français sont en visite à Damas et doivent rencontrer le président Bachar al-Assad dans la journée. Il s'agit de Xavier Breton, député Les Républicains de l'Ain, Véronique Besse, députée de Vendée et membre du Mouvement pour la France et de Jean-Frédéric Poisson, député des Yvelines et président du Parti Chrétien-Démocrate.
"Un choix politique"
Ce dernier, qui a déjà rencontré le président syrien l'été dernier, justifie ce déplacement ce mercredi sur RMC. "Quand il a fallu discuter avec Staline pour battre Hitler, on l'a fait", rappelle-t-il dans un premier temps avant de souligner qu'il existe "un très grande controverse entre les observateurs sur le poids de la responsabilité réelle du régime de Damas dans cette guerre".
"Enfin, de toutes façons, il s'agit d'un choix politique: en Syrie à l'heure actuelle c'est soit Daesh, soit Bachar. Face à cette alternative, mon choix est tout fait: je ne veux pas que l'Etat islamique s'installe à Damas. Je pense que ce serait un drame pour tout le Moyen-Orient et pour l'ensemble de l'Occident si jamais c'était le cas".